Le «putschiste» n'est qu'un intrigant qui ne semble avoir aucune notion de l'intérêt supérieur de la nation. Dans l'entretien qu'il a accordé au quotidien El-Khabar, Abdelkader Hadjar donne la nette impression de négliger sa mission d'ambassadeur de la République algérienne au profit d'un penchant, quasi maladif, pour l'intrigue politicienne. C'est ainsi qu'il met sur la place publique la rébellion dont il a fait montre à l'endroit de son supérieur hiérarchique, Abdelaziz Belkhadem. Il accuse le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, d'être de connivence avec Ali Benflis et d'avoir mis du retard à organiser son déplacement à Téhéran, dont le seul but est de tenir l'ambassadeur éloigné du 8e congrès du FLN. Un argument franchement risible, mais qui dénote le peu de respect qu'il semble avoir pour sa noble mission d'ambassadeur. Hadjar pousse l'indélicatesse, tant politique que diplomatique, au point de rentrer au pays sans en aviser Belkhadem. Le politique, qu'il dit être, aurait dû démissionner de son poste, s'il estimait que sa place était à Alger. Au lieu de cela, il affirme, publiquement qui plus est, s'être déplacé à Alger dans le seul et unique but d'assister au congrès du FLN. C'est ainsi que le soi-disant commis de l'Etat délaisse, sans préavis, la mission pour laquelle il est rémunéré aux frais du contribuable, pour monter des scénarios invraisemblables aux fins de déstabiliser une formation politique. Plus encore, en homme du passé, le sieur Hadjar ne semble reconnaître aucune autorité dans le pays et balance sur la place publique des noms de hauts responsables de la République censés être éloignés du jeu politique. En procédant de la sorte, notre ambassadeur à Téhéran donne de l'Algérie l'image d'un pays arriéré où les postes ministériels se négocient dans un cabinet noir, loin de toute logique politique saine. Quand bien même les révélations de Abdelkader Hadjar seraient vraies, ce qui est très peu probable, la décence et l'honnêteté intellectuelles auraient interdit ce genre de déclarations gravissimes pour la stabilité de l'Etat. Faut-il rappeler que tous les cadres supérieurs, qui ont occupé de hautes responsabilités dans les structures de la République, de Ahmed Taleb Ibrahimi à Ali Benflis, en passant par Rédha Malek Mokdad Sifi et Belaïd Abdesselam, pour ne citer que ceux-là, ne se sont permis de pareils écarts sur le fonctionnement des instances de la nation. Même s'il s'évertue à se considérer comme commis de l'Etat, force est de constater qu'il n'en a pas du tout le comportement, loin de là. En somme, le «putschiste» n'est, ni plus ni moins, qu'un intrigant de seconde classe qui ne semble avoir aucune notion d'intérêt supérieur de la nation et encore moins du respect pour ce peuple qui le nourrit. Car quoi qu'on dise, l'homme ne produit rien. Spécialisé dans l'intrigue, il n'hésite apparemment pas à fouler aux pieds les lois de la République qu'il est censé représenter à l'étranger, dans le seul but de reprendre l'initiative, qui lui échappe, au sein d'un parti qui s'est détourné de lui pour son improductivité justement.