En prévision des premières projections cinéma qui se tiendront à partir du 16 mars, Karim Aït Oumeziane (directeur du Centre national de la cinématographie algérienne) a animé, hier, un point de presse à Tlemcen afin de dévoiler le programme de son département entrant dans le cadre de «Tlemcen capitale de la culture islamique 2011». Pour notre part, c´est à Ouagadougou où il était venu représenter, il y a une semaine, le ministère de la Culture algérien au Fespaco, que nous l´avons interrogé sur le contenu de ce programme. Ecoutons-le... L´Expression: Actuellement à Ouaga plus précisément au Fespaco, M.Aït Oumeziane pourrait-on connaître le programme ciné tracé pour «Tlemcen capitale de la culture islamique 2011»? Karim Aït Oumeziane: Nous avons un programme très riche qui comprendra, en termes de production cinématographique, 48 documentaires fiction et trois longs métrages. J´ouvre la parenthèse pour dire ici, à partir de Ouagadougou, que je suis très fier pour le cinéma algérien. Nous avons des films initiés dans le cadre de la manifestation, «Alger capitale de la culture arabe 2007» et aussi dans le cadre du Panaf 2009 qui sont ici au Fespaco. Je cite, à titre d´exemple, le film Le Voyage à Alger de Abdekrim Bahloul (Prix du meilleur scénario Ndlr). Je suis très optimiste au regard du travail de nos réalisateurs. Le travail est là. Peut-connaître un échantillon des films réalisés dans le cadre de l´événement «Tlemcen» et quels seront les documentaires sélectionnés dans ce cadre? Les documentaires retenus dans ce programme sont nombreux et la liste est longue, mais je peux vous signaler déjà, un travail d´un jeune promoteur qui a fait ses preuves, Larbi Lakhel, qui a fait un film sur l´épopée du Sud-Ouest. On lui a confié un documentaire fiction sur Abdelkrim El Maghili, je cite aussi le jeune cinéaste Nazim Kaïdi qui a réalisé un documentaire fiction sur Kaddour Ben Achour. Aussi, un autre cinéaste, Bennouar, qui a travaillé sur Abdekrim Dali. Il ne faut pas ignorer non plus la gent féminine. Je citerai en l´occurrence, Mina Kessar qui réalise un documentaire sur Cheikha Tetma. Vous nous avez déclaré, à Oran, que le ministère avait initié un comité de lecture et que s´il n´était pas satisfait de l´oeuvre, le réalisateur serait renvoyé pour revoir sa copie. Est-ce exact? Cette fois-ci, nous avons décidé de financer à 100% le produit par rapport aux expériences précédentes, que ce soit sur «Alger capitale de la culture arabe 2007» ou le Panaf 2009, nous avons préféré financer les films à hauteur de 100%, un financement total! Chaque documentaire diffère d´un autre. Ça dépend de la thématique, je ne peux vous dire un chiffre. Cela dépend du lieu du tournage, des acteurs et de l´équipe qui se charge de la réalisation. Quels sont les films qui sont achevés ou en voie d´achèvement? Nous avons Abdekrim Dali qui est prêt, aussi Kaddour Ben Achour, nous avons également Abdelkrim El Maghili qui sera finalisé dans les prochains jours. Nous allons démarrer ce mois-ci les premières projections et nous allons projeter, au moins, quatre films documentaires par mois. Qu´en est-il des films fiction ou longs métrages? Nous avons Zabana de Saïd Ould Khelifa qui va démarrer entre le 15 et le 20 du mois prochain, L´Andalou de Mohamed Chouikh qui a déjà démarré et Mohamed Dib qui sera décliné en deux oeuvres. Nous avons une fiction de Abdekrim Bahloul. Nous sommes en train de finaliser son montage financier et nous avons aussi un documentaire sur la même figure confié par l´auteur Djilali Khellas On croit savoir qu´il y a aussi une programmation de films internationaux Cela entre dans le cadre des semaines culturelles de pays participants. Il y a un département qui est chargé de cela et spécifique aux semaines culturelles relatives aux pays musulmans qui prennent part à la manifestation. Nous avons entendu parler d´un concours ou festival organisé à l´issue de cet événement et qui permettra d´élire le meilleur film. Un mot là-dessus? On est en train de confondre entre festival et panorama. En fait, il s´agira du panorama des productions, initié dans ce cadre. Comme d´habitude, et à l´instar d´«Alger, capitale de la culture arabe 2007», en avril 2012, à la fin de cet événement, nous allons installer un jury international pour qu´il y ait une vision extérieure et les meilleurs lauréats seront récompensés dans ce cadre. Qu´en est-il enfin de la rénovation des salles de cinéma à Tlemcen? Vous savez que le ministère de la Culture est en train de faire le maximum. Nous avons la salle le Colisée qui sera prête, au plus tard, au mois de mai de cette année. Nous allons commencer par la projection de documentaires friction. Nous avons demandé six supports numériques DVD. Je pense que les premières projections auront lieu à l´université de Tlemcen.