Selon le ministre de l'agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, qui s'est exprimé hier sur les ondes de la radio chaîne 3, la politique du renouveau agricole et rural est en train de stopper l'exode rural qu'a connu le pays depuis quelques décennies. Selon le ministre de l'agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, qui s'est exprimé hier sur les ondes de la radio chaîne 3, la politique du renouveau agricole et rural est en train de stopper l'exode rural qu'a connu le pays depuis quelques décennies. L'amélioration des conditions de vie de manière générale, qui s'est traduite par l'électrification des villages, leur raccordement au gaz de ville, leur alimentation en eau potable et la réalisation de programmes de logements, ont eu pour effet d'inciter les populations rurales à se stabiliser dans leurs régions d'origines. Selon le ministre, il y aurait même un retour de ces populations vers leurs villages grâce, à la réussite du processus mis en œuvre par les pouvoirs publics. On note également la facilité d'accès au foncier agricole au profit des paysans et les investissements en masse dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Le même responsable a parlé d'un engouement sans précédent pour le milieu rural en raison de toutes les facilités accordées par son secteur aux agriculteurs et exploitants agricoles. La dernière campagne de dépôts des dossiers pour l'accès aux concessions agricoles, relevant du domaine privé de l'Etat, a connu un grand succès auprès des populations rurales, a affirmé le ministre. Il a été signalé, dans ce sens, que les pouvoirs publics n'avaient jamais autant investi dans le secteur agricole et rural. Le ministre a évoqué les mesures de facilitation prises pour favoriser les investissements en milieu rural, notamment à travers la création de 500.000 logements ruraux qui ont stabilisé près de 2,5 millions de personnes, en plus de 700 000 logements prévus. Réduire les disparités territoriales Le ministre de l'Agriculture a souligné que la politique du renouveau rural demeure le meilleur instrument pour la réduction des disparités territoriales. M. Benaissa a indiqué que «le développement ne peut être durable que s'il touche toutes les zones territoriales sans exclusion, et sans marginalisation aucune». Il a ainsi rappelé que l'ensemble des investissements de l'Etat et du secteur privé dans le secteur agricole sont mis en synergie pour accélérer le développement des zones rurales, et en faire des espaces de vie socio-économique dynamique. Le secteur de l'agriculture, qui n'est pas le seul à intervenir dans la politique des projets de proximité et de développement rural intégré (PPDRI), mobilise annuellement quelques 60 milliards de dinars, ce qui ne représente que 40% de ce qui est mis au niveau des PPDRI, en plus de 40 % des contributions à partir des collectivités locales et 20% à partir des autres secteurs hors logement rural. Concernant les projets déjà réalisés et ceux en perspective, M. Benaissa dira que plus de 2.000 projets ont été mis en œuvre dans ce contexte, et que quelque 12.000 projets de PPDRI seront réalisés comme seuil minimal à l'horizon 2014. La réalisation des PPDRI devrait toucher, selon M. Benaissa, quelques 5 à 6 millions d'habitants des zones rurales, directement ou non, grâce aux programmes mis en place par la direction générale des forêts (DGF) avec le concours des collectivités locales et de la société civile. Pour contrer les lenteurs qui ont été constatées dans l'accompagnement administratif de ces actions d'envergure, M. Benaissa a évoqué l'introduction de certaines mesures de facilitation notamment la création d'une entreprise algérienne de génie rural, qui est en contrat direct avec la DGF pour prendre en charge rapidement les actions arrêtées au profit des zones rurales au niveau national. Habib Raouf