Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, est revenu sur la politique algérienne de renouveau rural qui vise, dit-il, le développement harmonieux et équilibré du pays. Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, est revenu sur la politique algérienne de renouveau rural qui vise, dit-il, le développement harmonieux et équilibré du pays. Il rappelle que l'espace rural est caractérisé par sa faible densité de population et que 13 millions d'Algériens y vivent. Il fait observer que cette politique repose sur quelques principes de base : il n'y a pas de développement durable s'il ne touche pas toutes les zones sans exception, c'est là, rappelle-t-il, une constante de la politique algérienne depuis l'indépendance et ce n'est pas le marché qui réalisera cette politique d'équilibre et de répartition des richesses, insiste-t-il ; il n'y a pas de territoire sans avenir, chaque territoire, souligne-t-il, peut devenir un centre d'intérêt ; le rural, c'est l'avenir, poursuit-il. Le ministre estime que les ruraux doivent être fiers de leur ruralité. La démarche, fait remarquer M. Benaïssa, incite les populations à participer aux projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) qui diffèrent, précise-t-il, d'une région à l'autre. Quatre thèmes caractérisent les PPDRI : la modernisation et la réhabilitation des ksours, la diversification des activités, la protection des ressources naturelles (lutte contre la désertification et l'érosion des sols, notamment), la réhabilitation des patrimoines ruraux matériels et immatériels. C'est la DGF (Direction générale des forêts), rappelle-t-il, qui est chargée d'animer et d'accompagner cette politique, à l'échelle locale, en coopération avec les communes et wilayas concernées et la société civile. Après une première phase consacrée à l'expérimentation, une autre phase a consisté en des projets pilotes et la généralisation des PPDRI (plus de 2000) et pour la période 2009-2014, ce sont 12 000 projets qui sont à réaliser, fait-il savoir. Le ministre tient à souligner qu'il n'y a pas que l'agriculture dans le rural, cet espace a sa place, il est objet de développement grâce aux raccordements aux réseaux (électricité, eau potable, assainissement) et aux infrastructures socio-éducatives. Une entreprise de génie rural a été créée pour mettre en œuvre les actions décidées localement, dit-il. Concernant l'exode rural, le ministre estime qu'il a été réduit dans beaucoup de zones, la situation s'est stabilisée dans d'autres zones, la tendance est en train d'être inversée, souligne-t-il, il faut que ça s'approfondisse. Pour Rachid Benaïssa, les villes doivent être rayonnantes, pas attractives. A propos des produits du terroir, le ministre annonce la création d'une société de valorisation des produits algériens du terroir. Lakhdar A.