La partie algérienne de l'autoroute optique africaine est achevée et de nouvelles extensions de la Transsaharienne sont prévues en 2011. Trois projets grandioses caractérisent l´audacieuse politique algérienne en vue du désenclavement des régions enclavées du Sud, en particulier et des pays limitrophes du Sahel en général. Il s´agit du transfert d´eau à partir d´In Amenas vers Tamanrasset (750 km), du tronçon de la route transsaharienne, «Trans» pour les initiés, reliant Tamanrasset à In Guezzam sur 415 km, deux projets inaugurés récemment par le Président Abdelaziz Bouteflika, et «l´autoroute» de la fibre optique africaine dont la partie algérienne est achevée. Prospérité, stabilité, paix, sécurité rapprochement, brassage de populations...les qualificatifs ont manqué au ministre des Travaux publics Amar Ghoul qui présidait hier aux travaux de la 54e session du Comité de liaison de la transsaharienne (Clrt) qui se tient chaque année en Algérie. Lancée dans les années 1970, ce projet reliera Alger à Lagos sur 4600 km avec des ramifications vers la Tunisie et le Tchad. Cette infrastructure continentale traverse six pays (Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Tchad et le Nigeria). Deux nouvelles extensions du tronçon algérien de la «Trans», (800 km environ), seront lancées cette année dans la wilaya de Tamanrasset, a annoncé Amar Ghoul. Il s´agit des sections de Tamanrasset- Timiaouine et Tamanrasset-Tinzaouatine, longues de 400 km chacune, a déclaré le ministre à l´ouverture de la 54e session du Clrt qui se déroulera à huis clos, deux jours durant. Cette rencontre se tient en présence, notamment des ambassadeurs du Mali, du Niger, du Nigeria ainsi que d´un représentant du Tchad. Les représentants de plusieurs banques internationales (BID, Badea, BAD...) participaient à cette rencontre. Quelque 200 milliards DA (3 milliards de dollars) ont été affectés à ce tronçon pour la période 2005-2014 a révélé Ghoul. Visant la promotion des échanges entre l´Afrique et l´Europe, «l´Algérie prévoit, entre 2010-2014, le raccordement de la «Trans» avec la pénétrante autoroutière reliant le port de Djen Djen (Jijel) à l´autoroute Est-Ouest sur 100 km. Cette réalisation permettra un accès direct sur un des grands ports de la Méditerranée» a déclaré le ministre. Il a en outre rappelé que ces régions sont traversées, notamment par le gazoduc Nigéria-Algérie, associé au projet de fibre optique. Sur les 9000 km que compte la «Trans», 8000 km sont d´ores et déjà achevés, dont la partie algérienne traversée par quelque 2400 km. Les segments restants sont situés au Niger, au Tchad et au Mali, a expliqué le ministre. De son côté, le ministre de la Poste et des Technologies de l´information et de la communication (Ptic), Moussa Benhamadi, qui assistait à l´inauguration des travaux, a annoncé que la partie algérienne du réseau de fibre optique Algérie-Nigeria (Alger-Abuja) a été achevée. Une ligne allant d´Alger à la frontière nigérienne existe aujourd´hui. Il a expliqué qu´en plus de la ligne devant relier la frontière algéro-nigérienne à Zender (Niger), une autre extension de ce réseau est projetée pour desservir la zone allant de la frontière algéro-malienne à Gao (Mali). Il est prévu, a-t-il dit, une étude portant sur la ligne de fibres optiques entre la frontière algéro-nigérienne et Abuja en passant par Zender (Niger). Il a précisé qu´elle sera financée par la Banque islamique de développement (BID). Soulignant le caractère «stratégique» de cette ligne Alger-Abuja, il a ajouté qu´une autre extension de ce réseau est projetée pour desservir la zone allant de la frontière algéro-malienne à Gao (Mali).