Deux nouvelles extensions du tronçon algérien de la route transsaharienne, totalisant une longueur avoisinant les 800 km, seront mises en chantier au cours de cette année dans les régions frontalières de la wilaya de Tamanrasset, a annoncé hier à Alger le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul. «L'Algérie va réaliser à partir de cette année deux nouvelles branches de la route transsaharienne, à savoir Tamanrasset-Timiaouine et Tamanrasset-Tinzaouatine d'une longueur de 400 km chacune», a déclaré M. Ghoul à l'ouverture des travaux de la 54e session du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT). De tels projets constituent «des vecteurs de paix, de stabilité et de prospérité non seulement pour l'Algérie mais aussi pour les pays du Sahel», a-t-il souligné au cours de cette rencontre de deux jours, tenue en présence notamment des ambassadeurs du Mali, du Niger ainsi que ceux du Tchad et du Nigeria. Avec la réalisation de ces deux projets, le tronçon algérien de la transsaharienne sera parachevé «à l'horizon 2015», selon le ministre, qui a fait savoir qu'une enveloppe de 200 milliards de dinars (près de 3 milliards de dollars) a été allouée à ce segment sur la période 2005-2014. Afin de promouvoir les échanges entre l'Afrique et l'Europe, «l'Algérie prévoit durant la période 2010-2014 le raccordement de la route transsaharienne avec la pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen (Jijel) à l'autoroute Est-Ouest sur 100 km, offrant ainsi un accès direct sur un des grands ports de la Méditerranée», a-t-il ajouté. De même, un projet d'aménagement du tronçon algérien de la transsaharienne en voie express sera engagé, dans une première étape sur 365 km avec pour objectif de conférer à la transsaharienne un statut d'autoroute Nord-Sud, a encore indiqué le ministre, relevant l'impact positif de cette infrastructure qui traverse, outre l'Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, ainsi que le Tchad et le Nigeria, cinq pays que touche ce projet continental. Sur les 9000 km, quelque 8000 km de la transsaharienne sont d'ores et déjà achevés dont la partie algérienne qui est de quelque 2400 km. Les segments restants sont situés au Niger, au Tchad et au Mali, a expliqué le ministre.