Quelque 7000km sont déjà réalisés sur les 9000km que compte le projet. Une instance chargée des échanges commerciaux entre partenaires de la Transsaharienne sera créée. C'est ce qu'a annoncé, hier, M.Mohamed Ayadi, secrétaire général du Comité de liaison de la Transsaharienne (Clrt), intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III. Vieux de plus d'une quarantaine d'années, le projet de la transaharienne reliera six pays du continent africain. Il s'agit de l'Algérie, de la Tunisie, du Tchad, du Niger, du Mali et du Nigeria. M.Ayadi a beaucoup insisté sur les développements des potentialités commerciales des six pays dans le cadre de la livraison du projet de Transsaharienne. Lors de sa visite de travail et d'inspection, effectuée lundi dernier, dans la wilaya de Tamanrasset, le président de la République a inauguré le tronçon Tamanrasset-In Guezzam de la transsaharienne. Ce projet réalisé en deux tranches, de 36km et 34km, a été lancé en septembre 2005 et permis la création de 180 emploi. Son coût final est estimé à 2.235.000.000,00DA. «Le président Bouteflika s'est particulièrement intéressé à cette partie réalisée dans le souci de désenclaver la zone frontalière d'In Guezzam et de développer les échanges commerciaux avec les pays voisins», a indiqué M.Ayadi. Dans ce contexte, celui-ci souligne, que ce projet constitue l'axe nerveux pour Tamanrasset. «Il y a aujourd'hui plus de 1200 véhicules qui arrivent chaque jour par la route nationale vers Tamanrasset», fait-il savoir. La Transsaharienne est incontestablement l'un des projets les plus ambitieux de développement du continent africain. Elle totalise plus de 9000km dont 3300km en Algérie. Quelque 7000km sont déjà achevés, soit environ les trois-quarts du projet. Sur les 2800km restants, quelque 600km se trouvent en territoire algérien. Le ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul avait déclaré, en novembre dernier que les travaux sont à un stade avancé. Il avait annoncé que 420km ont été déjà réalisés: «Un taux d'avancement très appréciable est constaté entre Alger et Ghardaïa en passant par Laghouat». Selon le ministre, il ne reste que quelques centaines de kilomètres du côté du Niger. «La partie algérienne est livrable avant la fin 2008. Quant aux autres pays, tout dépend des financements», avait précisé M.Ghoul. Le Niger est bien avancé dans les travaux de réalisation puisqu'il a terminé les 1000km et il ne lui reste que 200km, dira M.Ayadi. Le Mali, dont la partie à réaliser est longue de 2000km environ, demande une assistance technique. «Nous avons intérêt à travailler en étroite collaboration», estime M.Ayadi qui indique aussi que le Tchad rencontre des difficultés. La réception de cet ouvrage sous-continental, ouvert vers l'Europe et le monde via Alger au Nord et Lagos au Sud, est prévue avant 2010.