Le RCD aurait reçu des assurances sur la dissolution des APC après la présidentielle de 2004. L'interwilayas du mouvement citoyen prévue les 26 et 27 juin prochains à Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, aura de fortes chances de conclure à une réponse favorable à l'offre de dialogue lancée par le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia le 31 mai dernier. Ce qui laisse présager ce scénario, qui est du reste des plus optimistes, pour une crise inextricable qui dure depuis plus de 2 ans en Kabylie, serait une rencontre qui aurait regroupé, avant-hier à Tizi Rached, dans la wilaya de Tizi Ouzou, les trois leaders des coordinations de wilaya du mouvement, à savoir Belaïd Abrika de Tizi Ouzou, Ali Gherbi du CSC d'El-Kseur (Béjaïa) et Hakim Kacimi de M'chedallah (Bouira). Selon des sources généralement bien informées, ces trois représentants du mouvement citoyen auraient réussi à aplanir leurs divergences relatives aux préalables pour un dialogue conséquent avec le pouvoir pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Nos sources indiquent que suite à des assurances concernant la dissolution des Assemblées locales après la présidentielle de 2004 que le pouvoir aurait données au RCD de Saïd Sadi, la Cadc qui, jusqu'ici continuait à cultiver le doute sur la bonne volonté du pouvoir de régler la crise de Kabylie, aurait changé de ton. En effet, les trois leaders du mouvement se seraient entendus sur la réponse à donner à l'offre de dialogue du gouvernement. De ce fait, le conclave de l'interwilayas de demain à Amizour devrait formaliser l'acceptation du dialogue par les ârchs. Une formalisation qui devrait être assortie du préalable de la levée des poursuites judiciaires contre les délégués. Un autre compromis aurait été également trouvé entre les deux parties en conflit (pouvoir et ârchs), apprend-on par la même occasion. Il s'agirait du communiqué de la présidence reconnaissant explicitement la légitimité des revendications de la plate-forme d'El-Kseur et du printemps noir. Ce communiqué devrait intervenir tout de suite après l'acceptation du dialogue par l'instance suprême du mouvement citoyen, étant donné qu'il ne reste plus beaucoup de temps à la tenue d'une plénière le 5 juillet prochain, tel que prévu, vraisemblablement dans le calendrier du dialogue. Cependant, d'autres sources indiquent que les divergences entre les trois coordinations des ârchs demeurent en l'état. Selon cet autre son de cloche, la tendance au rejet de l'offre de dialogue d'Ouyahia aurait de fortes chances de l'emporter ce week-end à Amizour. Autrement dit, si le conclave des 26 et 27 juin échoue, les partisans de la tenue d'un conclave dans la wilaya de Tizi Ouzou auront tout le loisir de réaliser leur voeu. Ce scénario fera la part belle au RCD et aux autonomistes du MAK qui reprendront du poil de la bête. Si pour le RCD, les analystes estiment qu'il a tout à gagner en inscrivant la crise de Kabylie dans la balance de la présidentielle en servant de tremplin à son président Saïd Sadi pour se repositionner de nouveau sur l'échiquier politique; le MAK de Ferhat M'henni miserait, lui, sur les menaces que ferait peser le retour de l'ex-FIS sur l'arène politique pour se revigorer et faire le plein de voix en faveur de son projet d'autonomie qui n'a pas réussi à faire son bonhomme de chemin au sein du mouvement citoyen.