La levée de l'état d'alerte a été décrétée au niveau des hôpitaux de Sig et de Mohammadia, des salles de soins, des centres sanitaires et des cliniques de la région nord de la wilaya d'Oran notamment celles de Zahana et de Aggaz. C'est ce qu'ont affirmé les autorités sanitaires d'Oran où toute une équipe d'épidémiologistes travaille à circoncire la peste du rat noir qui s'est déclarée à Kehaïlia, une bourgade de quelque 1300 habitants, située à 30 km au sud d'Oran. Le docteur Kellou, épidémiologiste au ministère de la Santé, affirme, pour sa part, qu'il n'y a pas lieu d'alarmer encore plus une population déjà rudement éprouvée. Il rassure qu'aucun nouveau cas n'est signalé, ce qui prouve l'arrêt définitif de la «pandémie» d'autant plus que la période d'incubation dont la durée peut s'étendre sur une période de six jours, est largement dépassée. Ce qui est plus que réconfortant, surtout qu'aucun autre indice épidémiologique sérieux n'a réussi, jusqu'à maintenant, à réveiller les soupçons des spécialistes sur place. Les quelques fausses alertes, ces dernières quarante-huit heures, n'ont rien signalé de suspect sur le plan clinique et épidémiologique dans la wilaya d'Oran, particulièrement la zone touchée par la peste bubonique qui a fait, rappelons-le, un mort et dix cas encore en observation au CHU d'Oran et dont l'état serait en constante amélioration. Le docteur Kellou précise, en outre, que pour chaque cas douteux, les tests de routine sont effectués dans le quart d'heure qui suit l'admission du malade à l'hôpital ou dans toute autre structure de santé. Le germe suspecté est étudié en culture. Telle a été la procédure pour les quatre derniers cas. Pour ce qui est de la localité touchée par la peste, c'est-à-dire Kehaïlia où le mal s'est déclaré le mercredi 18 juin, toute la population (1500 habitants) est sous traitement prophylactique à base d'antibiotiques. «Le traitement stoppe l'infection quand elle existe ou la prévient quand elle risque de se manifester», renchérit le docteur Kellou.