Alors qu'une délégation de l'Organisation mondial de la santé (OMS) est attendue aujourd'hui à Oran, d'autres cas de peste bubonique sont signalés dans la région de Kehaïlia et Graïdia. Cette situation intervient au moment où des rumeurs de cas nous sont parvenues de Aïn Temouchent, une wilaya voisine d'Oran. En effet, on parle d'un sexagénaire habitant l'exploitation agricole Belhadef, relevant de la daïra d'El-Malah, qui a été admis samedi à l'hôpital de Aïn Temouchent vient d'être transféré au CHUO. Selon le service médical, cette personne présenterait les symptômes de la maladie. A Oran, les langues commencent petit à petit à se délier pour parler de la peste et de la gestion de l'épidémie. Ainsi, pour le cas de l'enfant décédé après son admission dans un état désespéré aux urgences de l'hôpital, le premier avant la découverte de l'épidémie, on croit savoir qu'un permis d'inhumer avait été délivré à sa famille sans que l'on mentionne la peste comme cause du décès. Quelques jours plus tard, la décision d'exhumer son cadavre a été prise pour les besoins de l'autopsie, qui aurait, selon des indiscrétions révélées, qu'il s'agissait d'un cas de peste septicémique, ce que les officiels n'ont jamais reconnu. La visite d'une délégation de l'OMS pourrait donner une idée sur l'utilité des moyens de lutte utilisés. Des sources hospitalières ont confirmé que les malades qui ont quitté l'hôpital viennent d'être convoqués pour être soumis aux médecins de la délégation de l'OMS. Celle-ci pourra, au terme de sa mission, juger l'état de santé des malades, actuellement en convalescence et les moyens prophylactiques mis en oeuvre depuis l'apparition de l'épidémie.