Le représentant spécial de Kofi Annan a mis en exergue les efforts de l'Algérie à faciliter la mission de la Minurso. Le représentant spécial du secrétaire général pour le Sahara occidental (Minurso), M.William Swing, a envoyé, à l'occasion de sa nomination à un nouveau poste de représentant spécial du secrétaire général Kofi Annan, en République démocratique du Congo, un message au Président de la République à travers lequel il a exprimé sa profonde gratitude pour «la coopération, le soutien et l'intérêt» que l'Etat algérien lui a apporté tout au long de son mandat pour la mission des Nations Unies, pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso). M. Swing se dit reconnaissant envers l'Algérie qui lui a facilité «considérablement» le contact avec tous les intéressés, en quête d'une solution à la question du Sahara Occidental, y compris les aspects humanitaires et des Droits de l'homme. Il faut rappeler que M.Swing a effectué deux visites en Algérie. La dernière remonte à la visite de l'envoyé spécial des Nations Unies, M.James Baker en janvier dernier. Pour sa part, le président de la République arabe sahraouie, M.Mohamed Abdelaziz, a réitéré, lors de la conférence internationale sur la consultation juridique autour des ressources naturelles du Sahara occidental, tenue samedi dernier, la position du peuple sahraoui qui, souligne-t-il, tient à sa liberté et à son indépendance en dépit des conditions difficiles qu'il traverse et son attachement à la tenue d'un référendum libre et honnête sur l'autodétermination, tel qu'il a été indiqué par la résolution 1429 du 30 juillet 2002 du conseil de sécurité de l'ONU. Il a, par ailleurs, exprimé sa conviction que ‘‘le Sahara Occidental arrachera un jour son indépendance à l'instar du Timor Leste et accomplira son rôle dans l'édification d'un Maghreb Arabe solide qui continue d'être menacé par les visions expansionnistes du Maroc». Le président sahraoui n'a pas manqué de soulever «les pressions internationales qui visent à amener le peuple sahraoui à renoncer au principe d'autodétermination et au référendum» soulignant, au passage, que ces pressions sont «inacceptables». Il a affiché sa totale déception ainsi que celle de son peuple, concernant la position de la communauté internationale, en particulier, celle du conseil de sécurité vis-à-vis de la question sahraouie. Dans ce contexte, il condamne «le report de l'application du plan de règlement onusien et du référendum pour lequel la communauté internationale s'est engagée 12 ans auparavant».