Ouyahia est sorti de sa réserve. L'ouverture au privé du secteur audiovisuel n'est plus un tabou. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a appelé au développement de la culture de l´investissement pour construire une économie nationale forte. Comme quoi, l´heure pointe maintenant ses aiguilles sur «un avenir de droit», de «construction d´une économie nationale forte» et du «retour de la confiance du citoyen en son pays». Pour ce, l´invité avant-hier, de l´émission «Hiwar Essaa» (débat de l´heure) de la Télévision nationale, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du parti du RND, a souligné que «le gouvernement oeuvre à assurer la stabilité des lois relatives aux questions économiques à travers les deux lois de finances complémentaires (2010 et 2011), indiquant que «nous nous engageons à assurer la stabilité de ces lois, au moins durant les cinq ou sept prochaines années». Sur ce plan, M.Ouyahia est formel: «Le pays dispose d´importantes réserves en devises (...) et nous sommes favorables à tout marché important susceptible d´attirer l´expérience, la technologie moderne et le management». Le Premier ministre livre un constat «positif». Selon lui, la loi de finances complémentaire (LFC) 2009, est intervenue dans un contexte de crise économique mondiale. Face à cette situation, le gouvernement a pris des mesures dans le cadre de cette loi. Il a ainsi introduit des changements concernant les conditions de l´investissement étranger en Algérie et adopté la règle du 51/49% qui garantit à l´Etat algérien la majorité dans les projets d´investissements en Algérie. Pourtant, dès la promulgation de cette loi, bon nombre d´entreprises étrangères affichaient leurs réticences. «Des opérateurs économiques étrangers activent en Algérie suivant la règle des 51/49% décriée par le passé», a-t-il précisé, ajoutant qu´elle est «désormais admise par beaucoup d´investisseurs étrangers en Algérie». D´ailleurs, d´importants investisseurs français se sont associés avec des Algériens sur la base du dispositif prévu par la LFC 2009. Il s´agit, à titre d´exemple, des groupes Glon-sanders, leaders de la nutrition animale et le groupe SIM, leader algérien de l´agroalimentaire. Ces deux groupes ont créé la SPA SIM-Sanders Algérie. Au sujet des réformes politiques lancées par le Président Bouteflika, le Premier ministre estime qu´ «elles sont partie intégrante du processus de redressement et non pas le résultat d´une crise». Après avoir participé à la consultation de l´instance de consultations sur les réformes politiques, M.Ouyahia est convaincu que ces réformes «constituent la troisième étape du processus de redressement en Algérie et non pas le résultat d´une crise ou de conjonctures internationales». D´autre part, il a cité les propositions «concrètes» de son parti devant l´instance de consultations sur les réformes politiques qui sont le résultat «d´analyses réalistes» et «précises» des projets, objet de débat. Côté football, M. Ouyahia, a exprimé le souhait de voir une équipe nationale formée de joueurs locaux avec un encadrement algérien. «Lorsque l´Equipe nationale était forte, c´était grâce à ses joueurs locaux», a-t-il souligné. En entraîneur éclairé, Il a estimé qu´«il faut oeuvrer à former une équipe algérienne forte avec des joueurs locaux, en faisant appel à deux ou trois éléments évoluant à l´étranger». Le mérite de la gloire du football national revient à des joueurs locaux et à leur tête Rachid Mekhloufi, a souligné M.Ouyahia, en allusion à son refus de faire appel à un entraîneur étranger. Sur la rencontre ayant opposé l´Equipe nationale à son homologue marocaine le 4 juin dernier dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d´Afrique 2012, M.Ouyahia a regretté la défaite de la sélection nationale. A vos crampons et surtout «ne bottons pas en touche» en ignorant les compétences nationales semble dire M.Ouyahia!