Vision n L'Algérie pourrait revenir à ce système, «en cas de conjoncture particulière dans l'avenir qui nécessiterait une gestion extraordinaire», a affirmé M. Ouyahia soulignant que le RND était en faveur de l'alternance au pouvoir. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) et Premier ministre, qui était l'invité de l'émission télévisée Hiwar Essaa, hier soir, a souligné que l'ouverture des mandats présidentiels en 2009, après l'amendement partiel de la Constitution à la fin 2008, répondait à une conjoncture particulière qui exigeait un troisième mandat pour le président de la République. M. Ouyahia a indiqué que l'ouverture des mandats présidentiels intervenait à un moment où l'Algérie traversait une étape particulière de son histoire marquée par les événements des années 1990 et la relance du développement. Les Etats-Unis d'Amérique, qui avaient initié le système de la limitation des mandats présidentiels à deux, ont connu une période particulière de leur histoire qui a nécessité un troisième mandat présidentiel, a-t-il ajouté. «S'il y a un domaine où les avis sont d'une diversité extraordinaire, c'est bien la politique», a noté M. Ouyahia, mettant l'accent sur l'importance de respecter la volonté du peuple, «qui a demandé un troisième mandat pour le Président et non pas l'amendement de la Constitution et l'ouverture des mandats». «Si nous voulons qu'il y ait un enrichissement continu dans le changement politique, nous devons accorder de l'importance aux programmes et non pas aux personnes», a souligné M. Ouyahia. Sur un autre plan, le secrétaire général du RND est revenu sur les réformes politiques initiées par le président de la République. Selon lui, ces réformes «constituent la troisième étape du processus de redressement en Algérie et non pas le résultat d'une crise ou de conjonctures internationales». Les principaux objectifs des réformes consistent à «rétablir la confiance entre le citoyen et le pays», l'administration et l'autorité étant «des composantes du pays», a-t-il précisé, ajoutant : «Nous devons recouvrer notre dignité et celle de notre pays.» «En temps de crise, l'apport des Algériens est illimité, un apport que nous devons faire perdurer tout au long de l'année et même en dehors des situations difficiles», a-t-il dit. S'agissant des instructions du président de la République d'ouvrir les médias lourds et qui n'«ont pas été respectées», M. Ouyahia a estimé «nécessaire de changer les textes et les mentalités», appelant les responsables qui n'appliquent pas ces instructions à «se réviser». S'agissant de la proposition de son parti d'ouvrir le domaine audiovisuel, le secrétaire général du RND a souligné que l'«Algérie parviendra un jour à l'ouverture du champ audiovisuel», rappelant que le RND avait proposé une période de transition où le capital public serait majoritaire et avec un cahier des charges clair. «L'Algérie se trouve dans une situation qui lui permet de réaliser cet objectif en raison de sa stabilité», a-t-il ajouté.