Plus de 3500 familles logées depuis, sont menacées de se retrouver SDF. Pour réclamer la cession de leurs logements de fonction occupés depuis 1978, environ 300 agents, dont une vingtaine de femmes veuves, ont tenu, hier, un sit-in devant le siège de la direction général de l'entreprise Sonelgaz, à Alger, Munis de banderoles et mégaphone, les manifestants ont scandé, «Sonelgaz, halte à la hogra», «Cédez-nous les logements», «Sonelgaz veut convertir ses retraités en SDF», en présence d'un important dispositif des services de la police. Venus d'Oran, de Sétif et de plusieurs localités de la capitale, notamment Ben Aknoun, Kouba, Aïn Taya, Aïn Benian, Bordj El Kiffan et autres, les manifestants ont scandé: «Boutelika loge, Bouterfa déloge», et ce, pour dénoncer le résultat de la réunion qui a été tenue avec le P-DG de Sonelgaz le 29 juin dernier. «Le P-DG nous a reçus pendant 4 heures, mais il a monopolisé la parole», a regretté Abderrachid Cheniti, président du comité de la coordination d'Alger-Centre. La position d'annuler le décret de la cession des logements au profit des employés est restée figée, malgré les multiples démarches qui ont été effectuées par les employés auprès des pouvoirs publics concernés. Sur les 3500 logements occupés, 70% sont des retraités de l'entreprise Sonelgaz. «Ils veulent nous pousser vers la formule SDF pour ramener d'autres personnes, alors que nous avons donné toute notre vie à l'entreprise», ont affirmé plusieurs personnes dont l'âge dépasse 60 ans. En plus de cela, environ «100 employés de la Sonelgaz sont victimes du terrorisme en défendant l'entreprise. Aujourd'hui, leurs familles sont sujettes à exclusion et à l'arbitraire», ont regretté les manifestants. Les logements à caractère social habités par des retraités et agents en activité depuis plus de 17 ans, ont fait l'objet d'actes de vente administratifs en 2006-2007. Malheureusement, ces actes de ventes dûment signés par les agents concerné, ont fait l'objet d'une annulation unilatérale, et ce, en échange de la signature d'un simple contrat de location, avec intention plus au moins affichée de restituer à terme les clés des logements, selon les manifestants. Vers 9h00 du matin hier, M.Bouterfa, P-DG de Sonelgaz s'est adressé brièvement à la foule: «Si nous avions voulu vous déloger, nous l'aurions fait déjà», a-t-il lancé. La direction de Sonelgaz se dit sensible aux préoccupations des personnels retraités occupant des logements de fonction. Elle a émis une position claire depuis une semaine, nous affirme une source parvenant de l'entreprise. Sonelgaz a pris des dispositions, en vigueur depuis le 30 novembre 2010 qui donnent la possibilité aux occupants des logements d'établir des contrats de location qui ne prendront fin que si les bénéficiaires accèdent par tout moyen, soit par location, soit en toute propriété, à un bien à usage d'habitation. Quand à la cession, la décision relève du gouvernement car ceci est apparenté à une privatisation. Lors d'une réunion avec les représentants des occupants des logements de fonction, ceux de l'entreprise est toujours respectueuse des lois et de la réglementation. Sonelgaz, indique un communiqué de l'entreprise appliquera donc les décisions prises par son propriétaire et procèdera aux démarches nécessaires en fonction de chacune des dispositions qu'il viendra à lui appliquer à l'avenir.