Les militants pro-démocratie en Syrie ont affirmé hier être opposés «catégoriquement» à toute intervention militaire étrangère, tout en appelant à davantage de pressions internationales sur le régime de Bachar Al Assad. «Le peuple syrien salue davantage de pressions internationales sur le régime du clan Assad et demande à la communauté internationale de le traduire devant un tribunal international et de le boycotter économiquement et politiquement», écrivent ces militants sur leur page Facebook «The Syrian Revolution 2011». «Mais le peuple refuse formellement et catégoriquement toute intervention militaire» à l'instar de la campagne de l'Otan en Libye, ajoutent-ils. Les Etats-Unis et la France ont haussé le ton contre Damas après l'attaque lundi de leurs ambassades par des manifestants pro-régime pour dénoncer la visite en fin de semaine dernière de leurs représentants diplomatiques dans la ville rebelle de Hama (centre). Pour la première fois après quatre mois de répression de la contestation en Syrie, Washington a estimé que le président Bachar Al Assad avait «perdu sa légitimité». De son côté, la France a affirmé hier par la voix de son Premier ministre François Fillon que le «silence» du Conseil de sécurité de l'ONU sur les violences en Syrie devenait «insupportable», ajoutant que le président syrien Bachar Al Assad «a franchi toutes les limites». En avril, le président français Nicolas Sarkozy avait affirmé que son pays n'interviendrait pas en Syrie sans une résolution préalable du Conseil de sécurité de l'ONU, tandis que Londres avait également reconnu hier des «limites» à une opération similaire à celle en cours en Libye. Depuis le début du mouvement de contestation, le 15 mars, la répression a coûté la vie à plus de 1300 civils et les forces de sécurité ont arrêté plus de 12.000 personnes, selon des ONG.