Le représentant diplomatique de l'Inde à Alger a effectué un déplacement de mille et une lieues pour suivre de près l'évolution des ambassadeurs culturels de son pays. La deuxième soirée a effacé la déception du public, occasionnée par le faux bond inexpliqué de l'interprète des chansons libertines, El Hadja Zahouania. La soirée a été typiquement artistique. Cheikh El Mazouzi, qui a été l'instigateur, a été donc ce sauveteur qui en a pu apporter la détente et animer la grande foule venue expressément prendre part à son show. Ce chanteur, qui se réclame tantôt interprète de la chanson oranaise et tantôt chanteur de raï a, en réitérant ses anciens répertoires, réussi à faire valoir sa notoriété sur la scène du Théâtre de verdure d'Oran. En dépit du bras de fer qui l'oppose depuis plus d'une année à l'Office national des droits d'auteur, l'interprète de «la plus belle histoire d'amour», n'a pas été avare dans ses déclamations. Les chansons qu'il a interprétées pendant plus d'une trentaine de minutes ont été tellement appréciées par le public, que ce celui-ci a participé, en choeur dans ses immortelles romances intitulées Bghit Nchoufha, Darou Shour darou, Zinet El Mhaba et tant d'autres. Ce sont, d'ailleurs, ces chansons qui, ont valu la célébrité, dépassant les frontières de l'Oranie, du chanteur qui s'est distingué, dés le début de sa carrière, par un style propre à lui. Dans l'oeuvre d'El Mazouzi, le verbe est tiré du large terroir oranais tandis que les arrangements sont, dans leur majorité, signés des grands maîtres de la chanson algérienne comme le violoniste Abdellah Benahmed. Toute erreur, aussi petite soit-elle, peut lui être fatale tandis que la chanson ne signifie pas la récitation de poèmes pêle-mêle. Dans toutes ses rencontres avec le public, le chanteur, qui n'est pas trop bavard, laisse ses fans faire, eux-mêmes, leurs propres lectures. Etant donné que le chant et la musique constituent le seul gagne-pain du chanteur, ce dernier se force, tant bien que mal, à parfaire son oeuvre. C'est pourquoi il passe comme un timbre dans l'oreille musicale des spectateurs et ce, en s'illustrant, dans son oeuvre, sans détonner ni lasser les orchestres l'accompagnant dans chacun de ses spectacles. La deuxième soirée du Festival de la chanson et musique oranaises a été une occasion propice pour le revenant, Redouane El Wahrani, d'évaluer ses forces vocales. L'enfant du Plateau a, en berçant les présents sous les effets des chansons Ishab El Baroud, et Abdelkader Ya Boualem, réussi à plaire à la foule qui l'écoutait avec intérêt. Avant que le verbe oranais ne se taille la part du lion, les danseurs et danseuses indiennes de la troupe «Rid Mal» ont signé leur passage dans la capitale de l'Ouest. Le public oranais a eu droit à un chef-d'oeuvre culturel représentant dignement le pays de Ghandi. La troupe «Rid Mal Group» a brillé par son oeuvre chorégraphique qu'elle a donné tout en mettant en exergue le large pan culturel populaire de l'Inde. Dans sa tournée algérienne, les «Rid Mal» ont sillonné les villes de Skikda et Constantine avant d'atterrir dans la capitale de la Mekkera (Sidi Bel Abbès) pour prendre part au festival des danses et chants populaires. Le point final du groupe sera marqué en Espagne qu'il a ralliée dès hier. Le représentant diplomatique de l'Inde à Alger, a effectué un déplacement de mille et une lieues pour suivre de près l'évolution des ambassadeurs culturels de son pays à Oran.