L'Algérie et l'Italie ont décidé «d'unir leurs efforts pour lutter efficacement contre le crime, les organisations criminelles et le terrorisme». Un accord de coopération a été signé, jeudi dernier, par le directeur général des droits de l'Homme, M.Mohamed Amara et le procureur national de la direction nationale antimafia italienne, M.Piero Luigi Vigna. Au cours d'une allocution prononcée à cette occasion, M.Luigi Vigna a déclaré qu'il s'agissait là «d'un moment historique» démontrant la volonté de l'Algérie et de l'Italie de développer une «coopération plus intense entre les deux rives de la Méditerranée pour adopter des stratégies communes de lutte contre le terrorisme et les groupes mafieux». M.Luigi Vigna s'est dit en outre «satisfait» de la signature de cet accord, «le premier signé avec un pays arabe et africain», a-t-il relevé. De son côté, M.Amara qui a mis en exergue l'importance de ce mémorandum a rappelé que «l'Algérie qui fait face au terrorisme depuis plus de dix ans avec tous les moyens juridiques, n'a eu de cesse de réclamer une intensification de la coopération internationale pour lutter contre ce fléau» qui «menace gravement la sécurité et la stabilité de tous les Etats», a-t-il dit. A ce propos, M.Amara a rappelé également que l'Algérie, dans le cadre de la réforme globale de la justice et du renforcement de l'Etat de droit, a procédé à la ratification de toutes les conventions internationales et régionales ayant pour objet la lutte contre le terrorisme ou le crime organisé. Il a souligné que ce mémorandum permettra «l'intensification» de la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et le blanchiment d'argent par le biais, notamment de l'échange de données d'informations et de documents ayant trait au terrorisme et aux crime organisé. De même, a-t-il ajouté, qu'il permettra aux deux pays de «renforcer leur coopération au plan pénal et réglementaire par l'échange de textes juridiques».