Les ârchs préparent leur interwilayas pour la fin du mois. Après les sueurs froides qu'avaient données l'interpellation d'un délégué de Bouira à la frontière tunisienne, le terrain semble balisé pour entamer le dialogue pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur. En effet, le délégué Rachid Belkacemi de Bechloul a été remis en liberté par les services de sécurité, permettant ainsi au meeting de l'interwilayas de Bouira d'avoir lieu sans anicroche jeudi dernier. De plus, les nouvelles parvenant de Tizi Ouzou devraient être franchement bonnes puisqu'il est fait état de la mise en veilleuse par la Cadc de la réflexion sur les perspectives du mouvement citoyen des ârchs. Cette réflexion controversée avait fait le jeu de certains cercles intéressés par le maintien de la crise jusqu'à l'échéance électorale de 2004. Aujourd'hui, et de l'avis de certains délégués influents du mouvement, la voie serait libre à l'envoi de l'invitation de la présidence de la République pour la mise en oeuvre de la plate-forme. Nos sources précisent que le Président de la République n'aurait plus de charges lourdes l'empêchant de superviser le processus de dialogue. Le ministre de l'Intérieur, lui-même, avait fait des avances aux ârchs, à Constantine, en pronostiquant une fin proche à l'imbroglio de la Kabylie. En ce moment, le mouvement citoyen s'attelle à la préparation de l'interwilayas qui est prévue la fin du mois de juillet, à Bouira. Pour ce faire, cette semaine sera consacrée aux conclaves de wilayas. L'interwilayas est un moment attendu pour faire le point sur l'évolution de la situation depuis le conclave d'Amizour. Interrogé sur les suites à donner à une éventuelle offre du pouvoir, nos sources indiquent qu'il y aurait un conclave extraordinaire qui désignerait les délégués qui iront à la mise en oeuvre. En attendant, les côtes de la Kabylie sont noires de monde. C'est paradoxal. Une région paralysée et éprouvée économiquement continue à accueillir des milliers d'estivants. Quelle preuve faut-il de plus pour que la sagesse prime les intérêts étroits des uns et des autres, estiment encore nos sources.