Le Président de la République se rend aujourd'hui à Sétif, une wilaya martyrisée durant les événements du printemps noir. Certains esprits bien pensants misent sur une invitation au dialogue que lancerait le chef de l'Etat à partir de cette wilaya. Attendu de pied ferme par l'ensemble des observateurs de la crise kabyle pour l'envoi de l'invitation à dialoguer avec les ârchs pour la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur, le Président Bouteflika, qui vient de se libérer de ses engagements internationaux, se tourne vers l'Algérie, profonde. Du coup, des bruits courent que le cercle présidentiel se serait même lancé dans une entreprise de récupération d'une partie du mouvement des ârchs pour infléchir la position de l'interwilayas d'Amizour. Des délégués des ârchs précisent qu'à partir du moment où le Chef du gouvernement a engagé les institutions de la République en optant pour le dialogue, il n'y a plus de place pour les marchandages ou les compromis en catimini. Interrogés sur la coïncidence de la visite du Président à Sétif avec la réactivation de la demande de libération des détenus de Kherata ayant été jugés et condamnés pour destruction de cabarets durant les événements qui ont eu lieu dans la région, nos sources se disent favorables à une amnistie qui puisse profiter à tous les détenus des émeutes sociales enregistrées à travers le territoire national.