Après la peste, la fièvre boutonneuse, la conjonctivite, une épidémie de végétations vénériennes ; décidément, la malédiction semble ne pas lâcher Oran qui continue de manger son pain noir. Alors que l'épidémie de peste ne semble pas encore vaincue, voilà que d'autres maux s'abattent sur la ville faisant d'elle un espace à fuir au plus vite. C'est ainsi que nous venons d'apprendre de sources hospitalières qu'une épidémie de conjonctivite sévit actuellement au niveau des plages de la corniche Ouest. La semaine dernière, ils étaient environ 200 citoyens à se présenter à la clinique ophtalmologique Belazreg du boulevard Front de mer pour se plaindre d'irritation des yeux. Les médecins traitant ont diagnostiqué une forme virale de la conjonctivite, une forme très contagieuse mais qui heureusement, ne résiste pas au traitement classique aux antibiotiques. Plusieurs plages, pourtant ouvertes à la baignade, semblent contenir dans leurs eaux les bactéries responsables de cette affection très incommodante. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, une épidémie de fièvre boutonneuse méditerranéenne s'est déclarée à Oran. En effet, 4 citoyens, âgés de 4 à 74 ans, ont été admis hier à l'hôpital pour un accès de fièvre et des éruptions cutanées. Ces boutons et cette hyperthermie sont les symptômes de cette maladie saisonnière typique aux pays du bassin méditerranéen. Au niveau du CHUO, on nous a confirmé que toutes les mesures ont été prises pour limiter la propagation de cette épidémie qui semble avoir pris de court les autorités sanitaires de la ville qui, occupées à surveiller la peste, n'ont pas vu venir cette fièvre saisonnière. Par ailleurs, nous avons appris que plus d'une douzaine de malades ont été traités dernièrement pour la maladie appelée végétations vénériennes. Selon des sources médicales, c'est une forme bénigne de la syphilis, qui se propage parmi la clientèle des filles de joie et qui trouve en la saleté et le manque d'hygiène un terrain propice pour proliférer. Très contagieuse, elle peut se transmettre par voie aérienne et par contact. C'est cela l'été d'Oran, un été marqué par le déchaînement de plusieurs éléments qui se sont jurés d'en faire, une saison ouverte à toutes les éventualités.