Les fournisseurs, sans se soucier d'une quelconque répression, inondent le marché du matin au soir, dans des conditions lamentables. Les commerces de la commune d'Oran font, ces derniers jours, l'objet d'une intense campagne de contrôle et les règles d'hygiène constituent le menu principal des sorties ramadhanesques effectuées par les services communaux de l'hygiène. Les résultats sont jusque-là concluants puisque près d'une vingtaine de commerçants ont été sommés de se soumettre aux règles de la propreté tandis que trois autres ont été fermés. Ce sont essentiellement les commerces de produits alimentaires, des boulangeries, des boucheries, qui ont été visités, apprend-on auprès de la commune d'Oran. Jusque-là plus de 200 commerçants ont reçu la visite des contrôleurs communaux en charge de la lutte contre la vente des produits suspects, en premier lieu les produits dont la date est arrivée à la péremption. Aussi, une douzaine de boucheries sont en point de mire vu l'écoulement par leurs propriétaires des viandes bafouant les règles élémentaires d'hygiène. Faute de se soumettre aux textes, les contrevenants risquent gros. «Des fermetures définitives seront décidées lors de la prochaine tournée», a-t-on appris auprès de la commune d'Oran. Au vu de la forte demande, le commerce est visiblement devenu un secteur exercé par des jeunes, vieux, fonctionnaires et même des cadres de certaines administrations locales. Dans le marché de la Bastille, on y trouve un peu de tout. des repris de justice, qui ont bénéficié de la grâce présidentielle du 5 juillet, se sont transformés en vendeurs de dattes, épices, figues de barbarie, fruits et légumes et bien évidemment des produits très sensibles comme le pain, le lait et ses dérivés, oeufs, poulets vidés, poisson. Les fournisseurs, sans se soucier d'une quelconque répression, inondent le marché du matin au soir dans des conditions lamentables. A quoi servent donc les services de contrôle de qualité? Ou sont passés les services de commerce de la wilaya d'Oran? Sur un autre registre, les maladies à transmission hydrique constituent un véritable casse-tête qui continue à hanter les esprits des responsables locaux, une petite erreur suivie d'un petit relâchement pourrait s'avérer fatidique. Là encore, des mesures draconiennes qui ont été annoncées ont été mises en application. Tous les secteurs urbains, rattachés administrativement à l'APC d'Oran, sont concernés par les opérations de collecte d'informations, de contrôle et de suivi quant au dossier des vendeurs d'eau douce. Outre la mobilisation des services communaux d'hygiène, la police et la gendarmerie se sont mis de la partie en dressant des points de contrôle de toutes les citernes provenant des points alimentant les vendeurs d'eau tandis que les puits de Aïn Beïda et d'El Hassi, sont soumis à de rigoureux contrôles. Une quarantaine de puits sont concernés par ces opérations. Les vendeurs, eux, doivent s'adresser aux services habilités afin de procéder au renouvellement de leurs cartes pour exercer leur activité. Aux dernières informations, pas moins de 20 colporteurs d'eau ont, pour des raisons d'hygiène et de santé publique été sommés de mettre fin à leur activité tandis que les récalcitrants seront traduits devant les tribunaux.