Cinéma arabe : Etat des lieux est une première oeuvre qui traite du malaise du cinéma arabe. «Le cinéma algerien est pessimiste», c'est ce qu'a déclaré en substance le réalisateur d'origine algérienne, Nasser Eddine Benalia, lors de la présentation de son film, intitulé: Cinéma arabe: Etat des lieux à la cinémathèque algérienne. Tournée à l'occasion de la biennale des cinémas arabes à Paris, le réalisateur a voulu à travers cette projection, traiter des problèmes cinématographiques que rencontrent nos cinéastes, aussi bien dans le monde arabe qu'en Algérie. Pour élucider les raisons du malaise que traverse le 7e art, le réalisateur a recueilli des témoignages des cinéastes maghrébins et arabes, notamment algériens tels que Belkacem Hadjadj et Merzak Allouache. Selon le réalisateur «pour mieux relancer le cinéma algérien, il faut que l'Etat consacre un budget aux cinéastes». Pour ne pas imputer la responsabilité aux pouvoirs publics, il dira qu'un vrai cinéaste, lorsqu'il veut faire carrière, ne doit compter que sur lui-même. Pour mieux illustrer ses propos, il donnera en exemple sa propre expérience cinématographique: «Je me suis débrouillé seul» et d'ajouter: «Il faut d'abord commencer par la fin, ensuite par le fonds», ce qui veut dire que pour réussir dans ce domaine, le réalisateur doit d'abord réaliser des films, ensuite penser aux fonds. Très optimiste quant à la relance des activités cinématographiques en Algérie, notamment après que l'Association Lumière eut récupéré tout le matériel cinématographique évalué à 250 milliards de DA et qui a failli être liquidé à un dinar symbolique, Nasser Eddine Benalia nous confie que son souhait est de tourner des films en Algérie, il suffit de dire moteur et ça démarre ! Vouant à son père une indescriptible admiration, Nasser Eddine Benalia souhaite réaliser deux projets, le premier, un film qui retrace la vie de son père qui faisait partie de ces hommes qui ont été emmenés en force pour lutter aux côtés des Français contre les nazis pendant le colonialisme français. Pour ce qui est du second, ce sera une coproduction sur la terrible décennie qu'a traversée l'Algérie, elle sera réalisée en collaboration avec Armen Nezoud Egu H et Nadia Cherabi. Souhaitons bon courage à notre jeune cinéaste.