Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont annoncé une batterie de mesures mardi soir: gouvernement économique de la zone euro, «règle d'or» budgétaire, convergence fiscale, taxe sur les transactions financières. Les Bourses européennes se sont montrées déçues hier matin par les mesures annoncées par l'Allemagne et la France pour renforcer la zone euro, et notamment par le rejet d'euro-obligations pour endiguer la crise de la dette. Paris a ouvert en baisse de 0,58%, Londres de 0,78%, Francfort de 1,41%, Madrid de 0,59%, Milan de 1,02% et Lisbonne de 0,57%. La Bourse suisse a perdu 0,91%. «La réunion entre les dirigeants allemand et français a échoué à atténuer les inquiétudes sur la crise de la dette en zone euro», a commenté Ker Chung Yang, analyste pétrole chez Phillip Futures à Singapour. Mardi, la plupart des places européennes avaient déjà clôturé en baisse avant la fin du sommet franco-allemand, sceptiques sur son issue. Paris avait perdu 0,25%, Francfort 0,45%, Milan 0,87%, Madrid 0,40%, Lisbonne 1,47%. Seules les Bourses suisse (+0,91%) et de Londres (+0,13%) avaient fini dans le vert. La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy ont annoncé une batterie de mesures mardi soir: gouvernement économique de la zone euro, «règle d'or» budgétaire, convergence fiscale, taxe sur les transactions financières. Chamboulés par ce projet de taxe, les opérateurs boursiers ont dégringolé à l'ouverture: en début d'échanges, NYSE Euronext plongeait de 3,22%, London Stock Exchange de 3,96% et Deutsche Börse de plus de 6%. Les mesures les plus attendues par les marchés, le renforcement du fonds de secours européen (FESF) et la création d'euro-obligations, ont en revanche été écartées par Paris et Berlin. «Les investisseurs s'étaient concentrés intensément sur cette proposition», a rapporté Vassili Serebriakov, analyste de Wells Fargo. «Tant qu'elle sera écartée, il sera difficile pour les dirigeants d'impressionner le marché». Première à réagir à ces annonces mardi, Wall Street s'est montrée peu convaincue: le Dow Jones a perdu 0,67% et le Nasdaq 1,24%. La taxe sur les transactions financières a là aussi été particulièrement mal accueillie, notamment par les valeurs bancaires, qui ont nettement reculé. L'ambiance était plus éclectique sur les marchés asiatiques, qui hésitaient hier matin sur l'interprétation à donner à ces annonces: la Bourse de Tokyo a perdu 0,55%, mais Sydney a fini en hausse de 1,32% et Séoul de 0,68%. Signe que le sommet franco-allemand a échoué à rassurer les marchés, l'euro baissait face au billet vert, atteignant même un plus bas à 1,4352 dollar dans la nuit à Tokyo. Parmi les valeurs refuge, prisées en temps de crise, le yen et l'or étaient à l'inverse très recherchées et progressaient dans la matinée.