Objectif: indépendance alimentaire nationale L'Algérie ne sera pas touchée par la crise agroalimentaire qui peut survenir à l'échelle mondiale. Le directeur de l'Institut national de recherche en agronomie (Inra), Fouad Chehat, a indiqué, lundi passé, que «le développement national est intimement liés aux secteurs de l'agriculture, de l'industrie et de la recherche scientifique». Au-delà de l'exploitation rationnelle des fermes agricoles dont la superficie s'élève à 8,5 millions d'hectares, «l'utilisation des tracteurs et autres machines agricoles, incite de manière directe le secteur de l'industrie à produire davantage», a expliqué M. Chehat, lors d'une conférence de presse au Forum de Algeria invest à Alger. Le recentrage de la politique alimentaire qui a été entamé durant la période 2007 et 2009, a permis le lancement de la politique du renouveau agricole qui a donné lieu à la création de plusieurs filières, telles que les filières lait, pomme de terre, céréales, légumes secs et autres viandes rouges et blanches. Cette nouvelle politique a été le fruit d'un travail minutieux dan son élaboration par le département de Rachid Benaïssa. Ce dernier n'a de cesse de rappeler que la sécurité alimentaire est une question de souveraineté nationale. Le directeur de l'Inra, a, par ailleurs, regretté le manque flagrant d'encadrement dans le secteur agricole, ainsi que les techniciens de l'agriculture. Pas moins de 29.000 emplois ont été enregistrés dans le secteur agricole. Selon M. Chehat, «le seul moyen qui permet l'augmentation de la production agricole nationale, est la modernisation des techniques agricoles et autre formation des ressources humaines». En revanche, la mise en valeur, la vulgarisation à l'endroit des jeunes des mesures incitatives prises par l'Etat en matière de développement agricole peuvent influer positivement sur la réalisation de l'objectif de l'indépendance alimentaire nationale. Contrairement à la production mondiale qui a stagné autour de 2%, ces vingt dernières années, l'Algérie a pu réaliser un taux de croissance de 8% de production agricole. Répondant à la question du changement climatique et de ses répercussions sur la production agricole de par le monde, et plus particulièrement en Algérie, le directeur de l'Inra a souligné qu'«il faut s'attendre à l'augmentation des prix des produits agroalimentaires à cause de la baisse de l'offre, d'une part et l'augmentation de la demande d'autre part». Dans un rapport sur la politique du renouveau agricole et rural (Prar), établi par le ministère de l'Agriculture, il est noté que «le dernier diagnostic sur la situation du secteur agricole national, a permis de mettre en évidence les atouts et les faiblesses de la politique agricole». Ce rapport contient aussi un bilan des politiques agricoles menées depuis 1962. Tirant des leçons du passé agricole algérien, le département du Dr Rachid Benaïssa, via les concepteurs de la nouvelle vision politique agricole, affirme: «L'exécution de cette nouvelle politique et la concrétisation de ses objectifs devront se faire dans un environnement international complexe déterminé par deux contraintes majeurs: les changements climatiques et la mondialisation.» Toutefois, l'Algérie ne sera pas touchée par la crise agroalimentaire qui peut survenir à l'échelle mondiale.