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La société souffre d'immaturité affective
LE DR SALAHEDDINE MENIA, PSYCHOTHERAPEUTE
Publié dans L'Expression le 27 - 08 - 2011

Psychothérapeute ayant décroché en 1981 un diplôme de 3e cycle en psychologie à l'université de Paris- Sorbonne, il exerce depuis à son propre compte à Alger-Centre.
L'Expression: Pourquoi l'Algérien manifeste spécialement durant le mois de Ramadhan une extrême nervosité et a tendance à être très souvent agressif?
Dr Ménia: Quel que soit l'âge ou le milieu social, on constate qu'il y a une tendance générale à la nervosité, à l'agressivité à ce que les gens s'emportent facilement, comparativement à d'autres cultures où on voit les gens, durant ce mois de bénédiction, plus paisibles, plus sereins et plus maîtres d'eux-mêmes.
Quels sont les facteurs qui ont mené à cette situation?
C'est toujours multifactoriel. Mais l'élément qui me semble fondamental pendant le Ramadhan ou en dehors de ce mois, c'est l'intolérance à la frustration. Les gens deviennent particulièrement irritables et ne tolèrent aucune frustration. Durant ce mois, ils le sont déjà par le Ramadhan en lui-même. Ils ne mangent pas, ne boivent pas, ne fument pas et ne s'adonnent pas à leurs habitudes durant les 11 autres mois, ce qui fait que s'abstenir de force les rend particulièrement sujets à l'irritabilité et la tolérance à la frustration approche du point zéro. La violence peut être verbale, comportementale ou physique, la personne perd rapidement le contrôle d'elle-même et passe directement à l'acte. Un autre élément est très important. Les gens ne supportent pas la frustration avec une sensibilité à fleur de peau, se permettent de se livrer bataille mutuellement. Tout cela s'inscrit dans un contexte d'immaturité affective. En apparence, vous avez affaire à des adultes, mais sur le plan comportemental, c'est le fonctionnement enfantin. Ils sont égocentriques, rebelles à la discipline et l'ordre et cela constitue les caractéristiques du comportement d'un petit enfant.
Recevez-vous des personnes violentes qui veulent se soigner?
Non! Les gens ne sont pas conscients que l'agressivité est un mal. Au contraire, sur le plan culturel, se bagarrer est source de fierté chez le commun des mortels, celui qui est solide, qui frappe les autres, qui les agresse, qui ne se laisse pas faire, est valorisé socialement et peut-être signe de virilité, mais en réalité c'est une déviance. Même si on fait référence à la profondeur religieuse, il est très clairement explicité dans le corpus coranique qu'on ne doit jamais répondre à la violence par la violence. Le Prophète lui-même (Qsssl) n'a jamais été violent. La violence est bannie du comportement d'un musulman. Les pouvoirs publics ont aussi une grande responsabilité dans la mesure où les gens qui ont le pouvoir de décision doivent intervenir pour apaiser le champ social en prenant des mesures bien réfléchies. Il suffit de voir les derniers événements d'Angleterre, les autorités ont immédiatement fait appel à un spécialiste américain du comportement violent afin de contrecarrer, traiter et dépasser des attitudes nouvelles.
Comment voyez-vous l'évolution de la société algérienne à court et à long terme?
A court terme, les grandes tendances de violence vont s'approfondir dans le cas où les autorités n'apportent pas de solution. Nos décideurs doivent avoir la solution en faisant appel aux professionnels qui peuvent lire ce qui se passe et apporter des éléments de réponse: que doit-on faire au niveau individuel, social et familial de sorte à absorber cette charge d'agressivité. Pour les auteurs de ces actes, le drame est tout autre vu qu'ils ne s'accusent pas de faire quelque chose de mal suite à un discours qui entretient l'agressivité et tous types de violence.


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