Le FLN dénonce un acte criminel. Le RND condamne un acte ignoble et El Islah réprouve cet acte sauvage et inacceptable. L'attentat kamikaze qui a ciblé dans la soirée d'avant-hier l'Académie militaire interarmes de Cherchell fait réagir les partis politiques algériens. Le Front de libération nationale (FLN) a condamné cet attentat qui a coûté la vie à plusieurs personnes et a causé des blessures à d'autres. Joint au téléphone, le porte-parole de ce parti, Kassa Aïssi, a dénoncé un acte criminel «qui n'a rien à voir avec la religion, mais qui a des objectifs politiques consistant en l'instauration d'un Etat théocratique». Pour notre interlocuteur, cet acte terroriste, ainsi que ceux perpétrés pendant ce mois de Ramadhan, répondent à un système de pensée qui fait croire aux terroristes qu'«en commettant des attentats en ce mois sacré, ils auront gagné plus de hassanate». En plus, estime M. Aïssi, en perpétrant ces attentats les terroristes veulent affirmer leur présence notamment avec l'approche de la tenue de la conférence internationale sur le terrorisme à Alger. Notre interlocuteur n'a pas manqué de lier la recrudescence des actes terroristes en Algérie à la situation qui prévaut en Libye. La situation dans ce pays a permis, selon l'orateur, le renforcement de leur capacité de nuisance. «Pour nous, il faut consolider le front de l'intérieur», a-t-il dit, appelant les citoyens et les services de sécurité à la vigilance car, ajoute-t-il, «les terroristes agissent partout où ils peuvent commettre des attentats». De son côté, le Rassemblement national démocratique (RND) a condamné «avec énergie» et dénoncé «avec force» cet acte terroriste «ignoble» qui a «ciblé les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP), faisant des morts et des blessés». Dans un communiqué signé par le porte- parole du parti, Miloud Chorfi, le RND a renouvelé son soutien «permanent» aux forces de sécurité, tous corps confondus, pour éradiquer le terrorisme barbare et veiller à la protection des citoyens et de leurs biens. «Le RND réitère son appel criant à la vigilance et la mobilisation permanente pour lutter contre les ennemis de la stabilité», souligne le communiqué, exprimant par-là-même, le soutien de ce parti de la politique de réconciliation nationale qui «ne sera pas affectée par de tels actes criminels condamnés à la disparition». Idem pour le parti islamiste El Islah qui a condamné un acte criminel sans fondement. Le secrétaire général de cette formation, Hamlaoui Akouchi, ne s'encombre pas de formule pour dénoncer l'attentat. «Nous condamnons énergiquement cet attentat barbare», a-t-il déclaré dans une communication téléphonique. Notre interlocuteur estime que ce regain de férocité des groupes armés pendant le mois sacré est dû au fait que ces terroristes croient qu'avec de tels actes, ils se rapprochent davantage de Dieu. Or, «il n'est pas possible de se rapprocher de Dieu avec de tels agissements», a-t-il tranché, qualifiant cet acte de «sauvage et inacceptable». Et quand c'est un islamiste qui le dit, il faut le croire. «Tout port d'arme est condamnable quelle soit l'idée défendue», a-t-il dit, précisant que «nous sommes à l'ère des libertés et celui qui veut militer, qu'il le fasse avec le verbe, avec la politique et pas avec les armes». Hamlaoui Akouchi a appelé, à son tour, les Algériens à plus de vigilance pour contrecarrer la bête immonde. Pour sa part, le club de presse des amis du Chef de l'Etat a appelé, dans un communiqué, le peuple algérien à plus de vigilance pour empêcher les ennemis de l'Algérie d'atteindre à sa sécurité et d'ébranler sa stabilité.