C'est aujourd'hui en soirée qu'est prévu le tomber de rideau de cette manifestation qui a permis à la ville la plus culturelle d'Algérie de vivre une semaine riche, variée et en couleur. Chant et musique de différents genres, conférences-débats, témoignages, retrouvailles, sont les moments forts qu'aura vécus la ville de Yemma Gouraya à l'occasion de la 4e édition du Festival culturel local de la chanson et de la musique kabyles. Cette quatrième édition prend fin aujourd'hui dans la soirée avec le gala de clôture que Djamel Allam, à l'esplanade de la Maison de la culture. Les deux dernières journées ont été marquées par des moments forts avec l'entrée en lice de plusieurs figures de proue de la musique, de la chanson et de la poésie kabyles. Malika Domrane, Brahim Taib, El Ghazi, El Hasnaoui Amechetouh, et Tahar Khelfaoui qui a marqué triomphalement son retour après une longue absence, et ont fait le bonheur de la belle musique. Le Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa a vécu des moments mémorables et inoubliables durant toute la période de festival. Durant les matinées se tiennent des conférences-débats avec les ténors et les figures emblématiques de la chanson humoristique kabyle. On citera entres autres, les Kamel Hammadi, Mohamed et Saïd Hilmi, Karim Tahar, Mehenni Amroune, Boukhalfa qui ont entouré l'homme le plus heureux du festival, Abjaoui, à qui on a dédié la quatrième édition. Ce dernier, malgré le poids des années, a été aux anges durant toute la semaine du festival en prenant part à toutes les activités du matin au soir. «Je suis comblé par cette louable initiative qui me fait revivre les meilleurs moments de ma carrière artistique. C'est aussi un grand honneur de prendre part à ce festival à travers lequel je souhaite sincèrement la renaissance de la chanson humoristique. Je remercie infiniment les initiateurs de cette idée, à leur tête M. Omar Fetmouche, ainsi que tous ses collaborateurs et tous ceux qui ont contribué à la tenue et à la réussite de cette grande manifestation culturelle», nous déclare Abdelwahab Abdjaoui, de son vrai nom, Rachid Baouche, avec beaucoup d'émotion. En parallèle aux galas de soirées qui se tiennent à l'esplanade de la Maison de la culture avec la programmation d'une vedette de la chanson kabyle chaque soir, une riche et variée activité artistique se tient aussi chaque soir au TRB. Ce dernier a vécu un moment inoubliable avec une présentation unique en son genre, une première d'ailleurs, tango exécuté par la troupe de Salah Gouri sous les airs de la fameuse chanson de Abdelwab Abdjaoui, «Abelyazit». Les Hassan Dadi, du genre chaoui, Djamel Izlidu genre mozabit, Baba Idader et le fils de Athman Bali du genre targui ont été à l'honneur pour cette nouvelle édition qui se veut aussi un trait d'union entre les différents genres de la chanson et de la musique amazighes.