Le chef de file du mouvement de «redressement» n'a pas mâché ses mots hier à Béjaïa, lors de l'installation de l'instance de wilaya du mouvement de redressement du FLN. Abdelkrim Abada n'est pas allé par quatre chemins pour accuser l'actuel secrétaire général du parti du FLN, Abdelaziz Belkhadem, d'être la source principale du malaise qui mine cette formation politique. Abada soupçonne Belkhadem de vouloir mettre le comité central devant une situation de fait accompli pour le désigner comme seul et unique candidat du parti à la prochaine élection présidentielle qui aura lieu en 2014. «Toutes les instances sont illégitimes», a-t-il estimé du fait ajoute-t-il que «tout a été faussé depuis la tenue du dernier congrès organisé par un groupe de quatre personnes comme seuls responsables des candidatures». Le chef de file du mouvement de redressement s'est longuement exprimé sur la situation actuelle du parti devant les militants ayant rejoint ledit mouvement avant de tempêter: «Le parti est entre les mains d'une mafia. La corruption, le copinage et tous les fléaux sont les modes de gestion actuels au sein du parti!», a-t-il lâché. Abada était hier, présent à une rencontre, qui se voulait comme un premier contact avec les militants de ce mouvement au niveau de la wilaya de Béjaïa, ponctué par l'installation de l'instance qui devait présider aux destinées du mouvement localement. Face à ce qu'il qualifie de dérives du parti, Abada propose l'installation d'une commission autonome afin de préparer une conférence nationale dans le but de parvenir à la restructuration du parti à travers des élections touchant l'ensemble des structures, kasma et mouhafadha au niveau national. L'option d'Abada trouve sa raison d'être dans le manque de temps pour la tenue d'un congrès extraordinaire élisant un nouveau secrétaire général. Car, a-t-il estimé, «les actuelles instances au niveau du pays sont désignées d'une manière antidémocratique tout en promettant la réhabilitation des militants lésés» par l'actuelle instance nationale dirigée par Belkhadem. Ceci se fera, a-t-il précisé, «une fois que des élections libres et transparentes» auront lieu au niveau de toutes les kasmas et mouhafadhas du pays.