En butte à des problèmes de toute sorte, notamment financiers, le tronçon Assamaka-Arlit de la Transsaharienne est enfin relancé. «L'Algérie a achevé entièrement l'étude technique du projet qui n'attend que le feu vert de la mission chargée de l'évaluation du coût du tronçon pour démarrer», a déclaré le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, à l'occasion des entretiens qu'il a eus, jeudi, à la résidence Djenane El-Mithak avec M.Amadou, chef du Conseil national du Niger. Il s'agit de la route Assamaka-Arlit, longue de 220 km, maillon manquant de la Transsaharienne, et dont le coût de réalisation est estimé à 100 millions de dollars environ. L'Algérie, qui en a financé les études techniques attend beaucoup de ce projet qui doit ouvrir de nouvelles perspectives à la coopération avec le Niger et permettre le désenclavement des pays de la région du Sahel. Car, comme ne manquera pas de le souligner Hocine Nacib, secrétaire général du ministère des Travaux publics «la Transsaharienne, ou route de l'Unité africaine, est un acteur de rapprochement entre les peuples de la région qu'elle traverse». Les 420 kilomètres reliant Tamanrasset à la frontière avec le Niger ont été totalement achevés. C'est le président de la République Abdelaziz Bouteflika en personne qui a inauguré l'ouverture à la circulation du tronçon. Selon M.Nacib, «la nouvelle route Tam-In Guezzam a fait beaucoup de bien aux populations locales qui peuvent effectuer le trajet aller et retour en une seule journée désormais, alors qu'il leur fallait quatre à cinq jours auparavant». Décidée à en finir avec les difficultés que rencontrent les gens du Sud et pour faciliter leurs déplacements, l'Algérie prévoit l'aménagement d'une voie express reliant Alger à El-Ménéa. Les travaux de réalisation de la route Alger-Laghouat ont été engagés, tout comme la relance de certains projets qui étaient à l'arrêt et dont la concrétisation permettra de sortir de l'isolement les habitants de la région. Interrogé sur le coût et la durée du projet de réalisation de l'axe Assamaka-Arlit, Houcine Nacib l'estime à environ 100 millions de dollars et prendra deux ans et demi à trois ans en raison de la nature difficile du terrain. Un consortium de bailleurs de fonds conduits par la Badea est chargé de son financement.Il n'attend que les conclusions de la mission de la commission d'évaluation des coûts du projet pour ordonner le lancement des travaux. Pour les pays du Nepad, au sein desquels l'Algérie occupe une place prépondérante, la route de l'Unité africaine est d'une importance stratégique pour les six pays qu'elle traverse et pour leurs peuples, car comme le soulignera encore le secrétaire général du ministère des Travaux publics, «la Transsaharienne est un facteur d'intégration économique et de stabilité politique».