Les prix du pétrole ont poursuivi leur baisse vendredi à New York, incapables de rebondir après l'effondrement de la veille alors que les marchés angoissent de plus en plus face au risque de retour de la récession aux Etats-Unis et en Europe. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre a terminé à 79,85 dollars, en baisse de 66 cents par rapport à la veille. Les cours, qui avaient déjà chuté de plus de cinq dollars jeudi, sont tombés vendredi, dans les échanges électroniques précédant la séance, 77,55 dollars, leur plus bas niveau depuis plus d'un mois. Ils ont réduit leurs pertes au cours de la journée. Les investisseurs continuent de s'inquiéter de voir la zone euro s'enfoncer dans la crise de la dette, et du ralentissement économique aux Etats-Unis, le premier pays consommateur d'or noir, où la banque centrale a souligné mercredi les risques qui menacent la reprise. Les ministres des Finances et banquiers centraux des principaux pays riches et émergents du G20, réunis à Washington, se sont engagés à «apporter une réponse internationale forte et coordonnée» à la crise. Un membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, Ewald Nowotny, a par ailleurs suggéré que l'institution «pourrait réintroduire des opérations de refinancement à un an pour les banques», selon des informations de presse, ce qui a permis aux Bourses européennes de rebondir.