une réponse définitive à l'offre du dialogue devait être formulée. Finalement il n'en fût rien. En effet, nombre de coordinations ont jugé insuffisant le laps de temps qui leur est accordé pour consulter la base et ont demandé le report des débats sur ce point capital afin d'élargir et d'approfondir la concertation. Or, pour l'heure, la Cadc préfère temporiser avant de trancher définitivement et solennellement une décision qui engage l'avenir du mouvement et de toute une région. Dans ce sens, un énième conclave extraordinaire est prévu lundi prochain à Tizi Rached afin de rendre une réponse finale à l'appel du chef de l'Etat. Cependant, tout porte à croire que la Cadc se dirige vers l'acceptation, certes conditionnée et assortie d'une série de préalables, de l'offre du dialogue lancée par le Président Bouteflika, le 20 juillet dernier à Sétif. C'est du moins ce qui ressort des débats préliminaires sur ce point. A ce titre, la période de concertation et de consultation populaire, qui a précédé cette dernière ligne droite, plaide en faveur de cette option. Selon un grand nombre de coordinations (Tizi Ouzou, Tizi Rached...) considérées comme les segments forts de la Cadc, le pouls politique au sein de la population kabyle est favorable au dialogue. Cela dit, avant de se consacrer à cet impératif, les 45 coordinations, qui ont pris part au conclave de Tizi Rached, se sont fourvoyées dans les questions de seconde zone (redéploiement des gendarmes, prise en charge des blessés et implosion de la Cccwb). L'intervention de Belaïd Abrika, qui a rappelé l'importance de l'invite de Bouteflika, a fini par mettre un terme aux palabres qui empêchaient manifestement l'avancement des débats. Ainsi, avant d'arrêter l'ordre du jour du conclave qui se résume à trois points : la réponse à l'offre du dialogue, le redéploiement des gendarmes ainsi que l'action du 20 août, la présidence tournante a fait savoir que le prochain conclave de l'intewilayas prévu pour le week-end prochain, à Haïzer (Bouira), semble compromis en raison des tiraillements qui minent actuellement la Cccwb. A cet effet, la Cadc envisage d'envoyer une commission à Bouira pour tenter d'enterrer la hache de guerre entre les deux camps. A l'heure où nous mettions sous presse, le conclave continuait ses travaux et les actions, qui devaient être entreprises pour protester contre les gendarmes, n'avaient pas encore été entérinées.