«Le GIA combattait dans les maquis algériens. C'était une histoire franco-algérienne qui n'a rien à voir avec le terrorisme international de Ben Laden», ont souligné les deux avocats du terroriste algérien. Boualem Bensaïd comparaît en appel à partir de demain devant la cour d'assises spéciale de Paris, pour l'attentat manqué contre le TGV, le 26 août 1995. Ce terroriste, âgé de 33 ans, a été condamné à 30 ans de réclusion, en novembre dernier, pour cette tentative avortée. Le militant islamiste doit, par ailleurs, comparaître en 2002, pour les attentats parisiens de Saint-Michel, du Musée d'Orsay et de la Maison-Blanche, attribués au GIA de l'«émir» Djamel Zitouni. Ce procès en appel intervient alors que les autorités britanniques viennent de donner le feu vert pour l'extradition de Rachid Ramda, considéré comme le financier du réseau. Un des avocats de Bensaïd a déclaré, hier, qu'il considère qu'«aucun procès concernant les attentats de 1995 ne (pouvait) se tenir sans que Ramda ait été préalablement entendu». Rappelons, enfin, que les attentats terroristes en France, durant l'année 1995, avaient fait dix morts et plus de 200 blessés. Ils ont été attribués au GIA.