L'ancien chef des Frères musulmans de Syrie, Ali Sadreddine al-Bayanouni, a assuré dimanche soir que la confrérie aspirait à l'instauration d'un Etat « démocratique » et non pas islamique en Syrie en cas de chute du régime du président Bachar Al-Assad. Lors d'une conférence organisée par le centre Brookings de Doha, M. Bayanouni a affirmé que le « Conseil national syrien » dont la formation a été annoncée dimanche à Istanbul représentait «80% de l'opposition syrienne », et qu'il était « ouvert à ceux qui voudraient s'y joindre ». Il a affirmé que les Frères musulmans qui font partie de cette instance « ne veulent pas imposer leurs vues à l'opposition ni au peuple syrien ». « Les frères musulmans sont pour l'édification d'un état civil démocratique et moderne » en Syrie en cas de chute du régime, a-t-il encore dit. Le Conseil national syrien réunit toutes les tendances politiques,regroupant notamment les Comités locaux de coordination (LCC) qui chapeautent les manifestations sur le terrain, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens. M. Bayanouni a appelé l'administration américaine à appuyer le soulèvement populaire en Syrie, estimant qu'elle devait « réaliser enfin que son intérêt est d'appuyer le peuple et non ce régime qui est fini ».