L'association de la communauté sahraouie en France a lancé mercredi un appel à l'Etat français pour qu'il abandonne sa position de « soutien inconditionnel » à l'occupation marocaine au Sahara occidental et à contribuer de « manière positive » au règlement pacifique du conflit sur la base du respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance. Dans un communiqué reçu par l'APS, l'association a également appelé l'Union européenne à « cesser les accords illégaux avec le Maroc sur la pèche dans les eaux territoriales sahraouies et l'achat du phosphate sahraoui exploité par l'occupant marocain » et exprimé sa solidarité avec les travailleurs des mines de phosphate et de la mer et des milliers des diplômés sahraouis pour leurs justes revendications. L'association « condamne avec force la répression féroce menée par les forces d'occupation marocaines et les hordes de milices de colons du campement El Wakala » contre la population civile de Dakhla le 25 septembre dernier, ainsi que « l'assassinat du jeune Maichan Mohamed Lamin et les graves blessures causées à des dizaines de citoyens sahraouis ». Elle s'insurge, en outre, contre les « actes de saccage et de vandalisme » orchestrés contre les propriétés des citoyens sahraouis, la « détention injuste » de dizaines de jeunes et « l'impunité » des colons. « Nous considérons qu'il est temps que les Nations unies prennent leurs responsabilités devant ces graves évènements, qui nous rappellent le calvaire subis par nos concitoyens à Gdeim Izik », souligne par ailleurs l'association qui appelle la communauté internationale à élargir « de toute urgence » les prérogatives de la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental) à la surveillance et à la protection des droits de l'homme. L'association a également lancé un « appel urgent » au Conseil de sécurité de l'Onu pour exercer des pressions sur le Maroc pour qu'il mette fin à l'occupation illégale du Sahara occidental et se soumette à « la solution logique et démocratique d'organiser un référendum libre et sous contrôle des Nations unies au Sahara occidental ». L'association appelle aussi les organisations humanitaires à venir en aide aux populations dans les territoires occupés et les protéger « de l'arbitraire et de la répression de l'Etat marocain ». Elle demande enfin la libération immédiate et inconditionnelle des militants sahraouis des droits de l'homme qui "croupissent dans les prisons marocaines ».