La responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres, a annoncé vendredi à Panama que les donateurs internationaux demeuraient engagés en faveur d'un fonds de 100 milliards de dollars (75 milliards d'euros) par an pour les pays les plus vulnérables au changement climatique à partir de 2020. L'Union européenne, le Japon et les Etats-Unis, qui avaient fait cette promesse en 2009 à Copenhague, disent : « Ecoutez, nous sommes en pleine crise financière, mais nous reconnaissons que c'est un engagement à long terme. Nous ne fuyons pas cet engagement », a-t-elle rapporté au dernier jour d'une réunion de négociateurs à Panama. Les nombreuses interrogations sur la façon dont ce fonds sera alimenté restent cependant sans réponses. Un groupe d'experts mis en place par l'ONU a suggéré l'instauration de financements alternatifs, comme des taxes sur les transports - le fret maritime notamment - et les transactions financières. Cette rencontre d'une semaine à Panama devait préparer le sommet de l'ONU sur le climat à Durban (Afrique du Sud) à la fin de l'année. Selon Mme Figueres, les négociateurs ont enregistré des « avancées notables » en prévision de Durban, qui offrira une dernière chance à la communauté internationale de prolonger le protocole de Kyoto, prévu pour s'achever en 2012. Les Etats-Unis, la Russie, le Japon et le Canada ont déjà fait savoir qu'ils refuseraient un accord contraignant à Durban, alors que l'Union européenne milite pour une prolongation au-delà de 2012. Mme Figueres a par ailleurs assuré que les négociations de Panama « ont enregistré de nets progrès » sur les modalités du soutien des pays développés pour aider les pays en développement à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.