Alors que certains soutiennent le projet, d'autres s'y opposent, proposant un taux ne dépassant pas les 20%. L'Assemblée populaire nationale (APN) poursuivra aujourd'hui ses travaux en séance plénière qui sera consacrée durant la matinée à la poursuite du débat sur le projet de loi organique définissant les modalités d'élargissement de la représentativité de la femme dans les assemblées élues, indique un communiqué de l'Assemblée. La séance de l'après-midi, ajoute le communiqué, sera consacrée à la présentation et au débat du rapport annuel du gouverneur de la Banque d'Algérie. Après le parachèvement du débat et les réponses du gouverneur de la BA aux questions des députés durant la séance de lundi prochain, souligne le communiqué, l'APN reprendra à partir de mardi 18 octobre jusqu'au 23 octobre les séances plénières qui seront consacrées à l'examen du projet de loi de finances 2012 ainsi qu'aux réponses du ministre des Finances aux questions des députés. L'APN a inscrit à son ordre du jour plusieurs projets de loi entrant dans le cadre des réformes politiques. Certains projets sont déjà débattus en plénière alors que d'autres sont au niveau des différentes commissions. Le Président de la République avait annoncé, le 15 avril dernier, que sept projets de loi allaient être déposés. On peut citer la loi sur les partis, celles sur les élections, les associations, l'information, l'incompatibilité avec le mandat de député et la représentation de la femme dans les institutions élues. Quelques articles du projet de loi sur l'incompatibilité a donné lieu à des passes d'armes entre le FLN et le ministre de l'Intérieur. La démission des ministres avant les élections est à l'origine de ce bras de fer. A cela, s'ajoute la question du nomadisme politique. La question de la femme a été aussi l'objet de tumultueux débats à l'APN. Il faut rappeler que jeudi dernier, l'article 2 fixant le quota des femmes à 33% au niveau des assemblées élues a suscité de fortes résistances. L'article 2 stipule que chaque liste des candidats doit comporter une proportion de femmes qui ne peut être inférieure au tiers (1/3) du nombre total des candidats de la liste, qu'elle soit indépendante ou présentée par un parti politique aux élections locales et législatives alors que l'amendement introduit par la commission a réduit ce taux à un cinquième (1/5). Pendant que certains soutiennent le projet, d'autres s'y opposent, proposant un taux ne dépassant pas les 20%. La séance de jeudi a permis aux femmes de réagir en rejetant en force cet amendement.