Les députés qui étaient très favorables à l'importation du chiffon, peuvent s'opposer et voter contre la proposition du gouvernement Le gouvernement propose de revenir sur l'article relatif à l'autorisation d'importer des vêtements usagés. Existe-t-il une bataille de la friperie en Algérie? Le Parlement et le gouvernement s'engagent dans le jeu du chat et de la souris sur la question de l'importation du chiffon. Par le biais de Karim Djoudi, ministre des Finances, le gouvernement propose à la commission des finances et du budget de l'APN de revenir sur l'article relatif à l'autorisation d'importer de la friperie. En examinant les amendements proposés au projet de loi de finances 2012, M. Djoudi a proposé d'amender l'article 27 de la loi de finances complémentaire 2011 et abroger de facto la disposition autorisant l'importation des vêtements usagers. Cet article 27 a été proposé et amendé par les députés lors de l'examen de LFC 2011 lors de la dernière session de printemps. Ce qui avait suscité des indignations en cascade sur la scène politique nationale. Des ministres, des opérateurs économiques et des syndicats avaient dénoncé et exprimé leur mécontentement face à une telle mesure, jugée préjudiciable à la production nationale du textile. Dans les couloirs du palais Zighout-Youcef, on évoquait le forcing des lobbies qui auraient imposé aux députés d'introduire un tel article. Aujourd'hui, c'est un rapport de forces qui oppose les élus du peuple à l'Exécutif. Le gouvernement veut rétablir et remettre de l'ordre dans ce secteur. A présent, la majorité des membres de la commission ont bien accueilli cet amendement. La proposition de M. Djoudi sera introduite dans le rapport complémentaire de la commission pour débat lors d'une plénière avant de passer à l'adoption. Les députés qui étaient très favorables à l'importation du chiffon il y a quelques mois, peuvent s'opposer et voter contre la proposition du gouvernement. Dans le cas où l'amendement est voté par le Parlement, l'article 27 de la LFC 2011 sera abrogé de fait, dans le cadre de la loi de finances 2012. Dans le même registre, les membres de la commission des finances et du budget, présidée par Abdelkader Fedala, ont examiné l'ensemble des articles objet de propositions d'amendement. Il s'agit notamment de l'article relatif à l'interdiction de cession des logements sociaux participatifs (LSP). En effet, pour lutter contre la spéculation immobilière et participer à faire baisser les prix du logement, le gouvernement a introduit dans le cadre du projet de loi de finances 2012, un article sur l'incessibilité des logements LSP. Les députés avaient réussi à faire passer, dans le cadre de la loi de finances 2011, un article autorisant la cession de ce type de logements, à condition de restituer l'aide contractée auprès de l'Etat.