on assiste à une avalanche d'accusations à l'endroit des responsables de la tutelle Habitués à recevoir leurs salaires le 12 de chaque mois, les travailleurs de l'éducation de la wilaya de Béjaïa sont pesamment gagnés par un doute grandissant et une colère qui se manifeste à chaque tentative de retrait au niveau des bureaux de poste. Depuis près de 6 jours, les bureaux de poste équipés de terminaux sont envahis dès les premières heures du jour par les travailleurs de l'éducation dans l'espoir de recevoir leurs salaires du mois d'août. Hier encore, les mêmes chaînes ont été constatées à Sidi-Aïch, El-Kseur et Béjaïa, qui laissent penser que les salaires sont enfin versés aux travailleurs. En période estivale, une journée de retard est en soi, un calvaire qu'il faut gérer avec patience, mais 6 jours «c'est trop!», disaient hier, les fonctionnaires de la Direction de l'éducation de Béjaïa. Si jusque-là, on se contentait de commenter le retard jugé pesant et contraignant à plus d'un titre, on ne tardera pas à désormais exprimer notre ras-le-bol. En effet, dès l'ouverture des bureaux de poste et à la première demande d'avoir, la déception se fait sentir pour se transformer en colère dès la sortie des bureaux. Les travailleurs quittaient alors la chaîne un à un pour se retrouver dehors ne sachant plus quoi faire. Du coup, l'on assiste à une avalanche d'accusations à l'endroit des responsables de la tutelle, mais aussi des syndicalistes qui, pour l'heure, semblent se complaire dans un silence qui ne leur est guère habituel. Pour les concernés, on estime que ce retard n'est autre qu'une punition à l'endroit des travailleurs. «Ils profitent des vacances pour agir à leur guise», explique cette dame qui s'indigne de ce retard. «Même la prime de rendement est bloquée pendant que les travailleurs des autres wilayas l'ont perçue». La rentrée s'annonce chaude, très chaude à Béjaïa.