Voici un point sur la situation des proches de Mouammar Kadhafi alors que la justice tunisienne doit statuer mardi sur la demande d'extradition de l'ancien Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi: LES PROCHES: BAGHDADI AL-MAHMOUDI, EX-PREMIER MINISTRE Condamné en septembre à six mois de prison pour «entrée illégale» en Tunisie, il a été acquitté mais maintenu en détention à la prison de la Mornaguia, près de Tunis, dans l'attente d'une décision sur une demande d'extradition libyenne. ABDALLAH AL-SENOUSSI, EX-CHEF DES SERVICES SECRETS MILITAIRES Recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité, Al-Senoussi, 62 ans, beau-frère de Mouammar Kadhafi, serait passé du Niger au Mali avec quelques hommes. En mars 1999, la Cour d'assises de Paris l'avait condamné à perpétuité pour son implication dans l'attentat contre un DC-10 d'UTA en 1989 (170 morts). MOUSSA KOUSSA, EX-MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES L'ex-chef de la diplomatie libyenne a fait défection avant de se rendre à Londres le 30 mars 2011. Le 11 mai, la Suisse a annoncé la levée des sanctions dont il faisait l'objet, comme de nombreux proches de Mouammar Kadhafi, pour «éviter tout risque de détournement de biens libyens qui seraient encore en Suisse». MUSTAFA ZARTI, L'HOMME D'AFFAIRES En juin dernier, l'Union européenne a levé le gel des avoirs de Mustafa Zarti, 41 ans, détenteur d'un passeport autrichien depuis 2006. Ami de Seif al-Islam, il a présidé le Fonds souverain d'Etat libyen. L'Autriche avait gelé ses avoirs, en mars 2011, pour éviter qu'il les mette «à disposition d'autres représentants du régime libyen». LA FAMILLE: SEIF AL-ISLAM, L'EX-DAUPHIN PRESUME La Cour pénale internationale (CPI) négocie une reddition de l'ex-successeur présumé de Kadhafi, Seif Al-Islam, 39 ans, fils aîné de la seconde épouse de son père, Safiya Farkash. En fuite, il est accusé de crimes contre l'humanité commis lors de la répression des manifestations. Fin octobre, il se trouvait près de la frontière nigérienne, aux confins de la Libye et de l'Algérie, selon un élu touareg du nord du Niger. Le procureur de la CPI avait indiqué ensuite être en discussion avec des proches de Seif pour obtenir une reddition, mais dès le 2 novembre il avait souligné que ces contacts étaient rompus. Pas de nouvelles de l'ex-dauphin depuis lors. MOHAMED KADHAFI, L'AINE INFLUENT ET DISCRET Mohamed Kadhafi, 41 ans, fils unique du premier mariage de Mouammar Kadhafi avec Fatiha al-Nouri, s'est réfugié en Algérie le 29 août. Il présidait l'organisme des Télécommunications et le Comité national olympique. SAADI KADHAFI, LE FOOTBALLEUR Capitaine de l'équipe nationale, 38 ans, cet autre fils s'est réfugié au Niger le 11 septembre. Il avait été engagé en 2003 par Pérouse (Italie) mais avait renoncé au football pour diriger une unité militaire d'élite. HANNIBAL KADHAFI, L'HABITUE DES COMMISSARIATS Militaire de formation, 33 ans, s'est réfugié en Algérie. Il avait été arrêté à Genève avec son épouse Aline, en 2008, pour violences sur des domestiques puis libérés sous caution. L'affaire a été classée. En 2005, la justice française l'a condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des violences sur sa compagne enceinte. AÏCHA KADHAFI, L'AVOCATE Née en 1977, elle s'est réfugiée le 29 août en Algérie où elle a accouché d'une petite fille. Avocate, elle a défendu l'ex-président irakien Saddam Hussein. MOUATASSIM KADHAFI, LE MILITAIRE Tué le 20 octobre à Syrte à l'âge de 26 ans, Moutassim, médecin et militaire de carrière, avait dirigé le Conseil de sécurité nationale. SEIF AL-ARAB KADHAFI, L'OFFICIER Simple officier formé en Allemagne, il a été tué à 31 ans, le 30 avril 2011 dans un raid de l'Otan, selon plusieurs sources. KHAMIS KADHAFI, BRAS ARME DU REGIME Khamis était le benjamin des fils Kadhafi. Formé en Russie, il commandait l'unité d'élite des Forces spéciales et a joué un rôle important dans la répression de la révolte à Benghazi. Les nouvelles autorités ont annoncé sa mort le 28 août, à 28 ans. Une chaîne de télévision pro-Kadhafi l'a confirmée le 17 octobre.