A l'hémicycle, la bataille sera rude entre les partis. Les articles de loi seront soumis à un examen «très sérieux». L'APN débattra à partir d'aujourd'hui trois projets de lois dans le cadre des réformes décidées par le chef de l'Etat lors de son discours du 15 avril dernier. L'heure de vérité sonne à l'APN. Les élus du peuple seront au rendez-vous, à partir d'aujourd'hui, avec l'examen de trois avant-projets d'une extrême importance. Ainsi, à partir de cette matinée jusqu'à lundi prochain, l'Assemblée populaire nationale reprendra ses travaux en séances plénières. Les séances d'aujourd'hui et de demain seront consacrées au débat du projet de loi organique relatif aux partis politiques et celle du 27 novembre à l'examen du projet de loi relatif aux associations. Quant à l'avant-projet de loi organique relatif à l'information, il sera débattu lors de la séance du 28 novembre. Comme constaté, ces projets constituent le socle des réformes engagées par l'Algérie. Il s'agit d'abord des projets de lois qui s'inscrivent dans le cadre des réformes politiques décidées par le chef de l'Etat lors de son discours du 15 avril dernier. L'autre importance réside dans le fait que les deux textes relatifs aux partis politiques et à l'information seront suivis de près par les concernés. A l'hémicycle la bataille sera rude entre les partis. Les articles de loi seront soumis à un examen «très sérieux». Autrement dit, les députés, contrairement à l'accoutumée, vont décortiquer le contenu des lois proposées au débat. Cela concerne la vie des partis politiques et surtout la vie politique d'une nation. Pour les observateurs, ces réformes peuvent ouvrir la voie de la consécration d'un pluralisme politique concurrentiel en Algérie. C'est un avis que d'autres ne partagent pas. Les partis dits d'opposition soutiennent que l'avant-projet de loi est similaire à celui en vigueur et qu'il n'apporte quasiment rien de nouveau. Ils soulèvent notamment le fait que le texte accorde plus de prérogatives à l'administration au détriment des formations politiques. La nouvelle loi, soumise au débat dès aujourd'hui, a déjà déclenché une grosse polémique. La classe politique nationale est en effervescence depuis l'annonce de l'amendement de la loi en vigueur. Le débat a porté sur l'agrément de nouveaux partis. On aspire à la naissance de nouvelles formations. Les partis non agréés attendent avec impatience le jour J. En quelque sorte, la naissance de nouvelles formations politiques et les mécanismes de leur fonctionnement sont entre les mains des partis siégeant à l'APN. Les partis non représentés à l'Assemblée n'auront pas à influer sur le cheminement des débats, mais ils vont subir les conséquences des décisions de la chambre basse du Parlement. Le fait que le projet en débat concerne directement la vie des partis politiques, les débats vont être houleux entre le gouvernement et les députés. Lundi prochain, le débat portera sur la nouvelle loi sur l'information. La commission de la culture, de la communication et du tourisme a achevé ses consultations avec les acteurs concernés. Le document présenté par le gouvernement a été examiné par les membres de la commission et les éditeurs et autres professionnels du métier. Très attendue par la corporation, cette nouvelle loi suscitera, sans doute, une grande discussion à l'hémicycle. Elle sera traitée avec un intérêt particulier par la presse nationale. D'ores et déjà, les avis divergent sur quelques articles que contient le texte en question tel qu'il a été présenté par le gouvernement. Pour les gens de la profession, les nouveaux articles ne répondent pas aux aspirations de la corporation. Or, le gouvernement y voit une loi des plus parfaites au monde. Quant à la commission, elle juge avoir fait son travail et les amendements seront proposés à l'Assemblée qui reste souveraine. Les modifications apportées concernent les peines contre les journalistes. Les membres de la commission proposent de revoir à la baisse les sanctions contre les journalistes. L'enjeu est de taille ces jours-ci au Parlement. Les deux projets seront «supervisés» par les concernés. Les députés seront-ils, ainsi, à la hauteur? Au moins pour une fois...