Les travailleurs des corps communs de l'éducation se sont montrés, hier, assez déterminées pour faire aboutir leurs revendications. En grève depuis deux jours, ils ont entrepris hier une marche de protestation qui les a conduits du Théâtre régional de Béjaïa au siège de la direction de l'éducation. Appuyée par des enseignants affiliés au Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (SETE), l'action de protestation était hier assez rassembleuse pour constituer une force rassurante. S'agissant de la deuxième du genre en deux semaines seulement, la marche d'hier a été à la hauteur des attentes, comme a tenu à témoigner ce participant, subjugué par le soutien des nombreux enseignants. A leur arrivés, au siège de la direction de l'éducation, les manifestants ont observé un rassemblement pendant près de deux heures. Une occasion saisie par les organisateurs qui se sont relayés au micro pour dénoncer leur situation précaire et réitérer leurs revendications qui s'articulent autour de leur intégration dans le statut particulier de l'éducation et bénéficier de toutes les primes et indemnités accordées au corps pédagogique. Les manifestants ont mis en exergue leur souffrance par rapport à la cherté de la vie et l'érosion du pouvoir d'achat. Ils stigmatiseront la Snte, l'autre syndicat relevant du même secteur qui, selon eux, «n'a rien fait pour eux», les laissant «se battre en solitaires». Il n'y a pas d'école sans corps communs et ouvriers professionnels», n'a-t-on cessé de clamer. Les ouvriers frondeurs ont violemment dénoncé « le silence» du ministère de l'Education nationale et «la complicité» de la Snte dans leur désarroi. Ils se sont quittés à la fin avec la «détermination» de «poursuivre» leur combat tant que la tutelle «reste silencieuse». Il utile de préciser que durant pratiquement tout l'après-midi d'hier, la ville de Béjaïa a été paralysée du fait de cette manifestation de rue. Hier, le Syndicat d'entreprise de l'éducation de Béjaïa aura réussi le pari de rassembler la famille éducative autour de la revendication des corps communs.