Le madjliss echoura du parti du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a clos ses travaux, hier, en se limitant à des décisions organiques et en éludant de l'ordre du jour les questions importantes, liées notamment à la préparation de la prochaine élection présidentielle. «Nous avons exprès renvoyé cette question après l'Aïd Seghir car nous pensons qu'il est encore assez prématuré pour l'ouvrir au débat», a indiqué M.Bouguerra Soltani dans un point de presse à l'issue des travaux, tenus au siège du Cfpa à Blida durant trois jours. Interrogé sur les raisons qui ont motivé ce report, le successeur du cheikh Nahnah, qui semble s'accommoder de ce nouveau rôle, a précisé que «notre première préoccupation était surtout d'ordre organique pour renouveler nos structures conformément aux recommandations du 3e congrès afin de nous permettre d'assurer une rentrée sociale normale». S'efforçant de cacher les difficultés profondes auxquelles fait face le MSP dans sa tentative de combler le vide par le cheikh, le jeune remplaçant a reconnu que son parti accordait à la question de la candidature «une grande importance», en révélant qu'il avait dégagé «huit scénarios à ce sujet. Le moment voulu, ils seront proposés au débat». A la question de soutenir le candidat président, faute de candidat plausible, M.Bouguerra a voulu couper court en signifiant que son mouvement avait un large éventail de choix qui dépendent de l'évolution de la situation sociale et politique du pays dont la question du dialogue avec les ârchs. «Notre exemple est comparable à celui d'un vrai sportif dans une course de demi-fond. Il doit suivre de près la course en se préparant à l'assaut final à l'instar de Guerni», nous précisera le représentant de Boumerdès pour appuyer son chef. Parmi les décisions importantes prises, figure l'adoption du membre national avec le choix de secrétaires nationaux et d'un secrétaire du bureau national, en la personne de Salem Hocine. Parmi les figures connues, il y a lieu de relever que Ahmed Dane et Omar Ghoul ont été chargés successivement de l'information et des affaires politiques et des élus. Deux font leur entrée dans le bureau. Il s'agit de Aïcha Belhadjar, chargée de la femme et des affaires de la famille et de Fatma Zohra Madaoui, chargée des affaires sociales. Autre fait notable, on relève le remplacement de cinq membres par des figures nouvelles. On relève ici la patte du nouveau président qui a expliqué ce geste par le fait de donner un sang nouveau à l'activité de son mouvement, en permettant une ouverture aux nombreuses compétences que recèle le parti. Y a-t-il eu des mécontentements contre cette éviction légale? Non, dira-t-il en soutenant que pour preuve, la liste a été acceptée dans son intégralité par le madjliss. Toutefois, les observateurs présents ont cru déceler des divergences importantes, qui ont jailli au cours de cette réunion. Pour ne rien laisser apparaître, un mot d'ordre a été donné pour maintenir les représentants de la presse à l'écart.