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Femme, souffre et tais-toi!
LES LOIS LUI ACCORDENT PEU DE PROTECTION
Publié dans L'Expression le 10 - 12 - 2011


Les machos sévissent en toute impunité
La présidente de l'Observatoire algérien de la femme, Mme Djaâfri, estime qu'il faut lancer «une campagne de lavage des cerveaux pour en finir avec ce phénomène».
«Basta!», «Arrêtons la violence contre les femmes», «il faut briser les tabous». C'est un véritable SOS qu'a lancé la présidente de l'Observatoire algérien de la femme, Mme Djaâfri Djadi Chayaa. Intervenant, lors d'une journée parlementaire sur la violence contre les femmes, cette responsable a déploré le comportement des Algériens envers la femme. «Les statistiques sur les femmes battues sont effrayantes», a-t-elle estimé. En neuf mois de l'année 2011, 7042 cas de femmes battues dont 5074 avec violences physiques, ont été signalés. Le mari vient en tête du classement des auteurs des violences, élaboré sur les femmes battues.
Le rapport de la Dgsn indique que 46% des violences interviennent à l'intérieur des foyers. S'étalant sur les détails, la responsable de l'Observatoire avance que 64% des cas de violence contre la femme sont d'une gravité extrême et que le mari était en tête de liste pour ce qui est des auteurs de la violence (29,4%), suivi des frères (6%), du père (2,1%) et du fiancé (2%).
Pis encore, 24 décès volontaires ont été enregistrés. Selon Mme Djaâfri, ces chiffres sont loin de refléter la réalité. «La femme algérienne est quotidiennement exposée à la violence sous toutes ses formes et sa peur du divorce et de la violence corporelle la poussent à ne pas dénoncer l'auteur de la violence qu'elle subit, qu'il s'agisse du père, du mari, des frères ou des enfants dans certains cas», a-t-elle expliqué. Ce phénomène touche également les femmes instruites.
Plus de 26% des femmes battues ont un niveau d'instruction avancé. «Par honte de divulguer ça à la famille, la femme continue de souffrir en silence», a-t-elle expliqué. Mme Djaâfri estime qu'il faut lancer «une campagne de lavage des cerveaux pour en finir avec ce phénomène». Cette responsable a saisi l'occasion pour appeler à davantage d'actions et à une meilleure coopération avec toutes les parties, en vue de briser les tabous qui entourent le phénomène de violence contre la femme. Elle a appelé à la promulgation de lois coercitives en vue de préserver la cohésion de la famille algérienne et éviter l'éclatement de la cellule familiale. Revenant sur la loi portant sur la violence contre les femmes, Mme Djaâfri relève qu'il y a des vides juridiques.
Les violences sexuelles, verbales ou psychologiques ne sont pas bien définies par la loi alors qu'elles demeurent plus graves que la violence physique.
Dans ce sens, le président de l'Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, a souligné que le Parlement algérien s'est engagé à respecter les textes et conventions internationaux relatifs à la protection de la femme que l'Algérie a adoptés et qui contribuent à améliorer la condition féminine.
Dans un message adressé aux participants, M.Ziari a souligné que «l'engagement de l'Algérie est en harmonie avec les clauses de la Convention adoptée par l'Algérie en 1996, d'où la création en 1997 du Conseil national de la femme et en 2000 d'un Centre national d'accueil de femmes victimes de la violence». M.Ziari a rappelé également que l'Algérie avait adopté le Protocole d'interdiction du trafic d'êtres humains, notamment celui d'enfants et de femmes, texte qui complète la Convention des Nations unies de lutte contre le crime organisé et la Convention relative aux droits politiques de la femme. Pour lui, la lutte contre le phénomène de la violence à l'égard de la femme «nécessite la conjugaison des efforts de toutes les instances susceptibles de contribuer à sensibiliser à l'importance de la lutte contre ce phénomène de manière générale et celui qui vise la femme en particulier».
Les intervenants au débat on mis l'accent sur la nécessité de renforcer le cadre juridique et d'élaborer des lois répressives pour lutter contre ce phénomène. Ils ont plaidé pour l'instauration de dispositions légales et pénales «strictes», suivies d'une application «rigoureuse» pour la protection de la femme victime de violences.


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