Le vice-Premier ministre britannique Nick Clegg a estimé hier que son pays risquait d'être «isolé et marginalisé» dans l'Union européenne après l'opposition du Premier ministre conservateur David Cameron à un changement de traité à 27 à Bruxelles vendredi. «Je suis amèrement déçu par le résultat du sommet de cette semaine parce que je pense qu'il y a maintenant un vrai danger de voir le Royaume-Uni isolé et marginalisé dans l'Union européenne», a déclaré Nick Clegg, un libéral-démocrate, pro-européen, lors d'une émission télévisée sur la BBC. «Je ne pense pas que cela soit bon pour les emplois, à la City ou ailleurs, je ne pense pas que ce soit bon pour la croissance, je ne pense pas que ce soit bon pour les foyers du pays», a ajouté M.Clegg. Alors que la position britannique a galvanisé la frange eurosceptique du parti conservateur, le vice-Premier ministre a indiqué qu'il se battrait «bec et ongles» contre une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, qui ferait du pays «un pygmée» dans le monde. Si le «non» de David Cameron lors du sommet de Bruxelles suscite des dissensions croissantes au sein du gouvernement de coalition avec les «lib-dem», il est soutenu par une large majorité de la population britannique (62%), selon un sondage publié hier par le Mail on Sunday.