Il faut développer une démarche afin d'encourager la filière de récupération des déchets. Dimanche dernier, s'est tenue à Tizi Ouzou, au centre des oeuvres sociales de la wilaya, une journée d'étude sur la gestion des déchets urbains et la conservation du littoral. Organisée par l'inspection de l'environnement de la wilaya, la rencontre a évoqué un problème qui, chaque jour, devient une urgence. C'est d'ailleurs en ce sens qu'est intervenu le wali pour dire qu' «il s'agit d'une grande problématique» et d'attirer l'attention sur «la nécessité d'aboutir rapidement à des solutions pour ne pas payer le tribut de l'inaction...» Le premier responsable de la wilaya a également souligné les problèmes de l'encadrement juridique et des moyens financiers et précisé qu'il ne reste plus que la mise en oeuvre des projets, comme il n'a pas manqué de faire cas de «nombreuses contraintes sur le terrain...» Ainsi il est cité comme projet, le centre d'enfouissement intercommunal, regroupant Tizi Ouzou, Draâ Ben Khedda et Tirmitine. Bénéficiant d'une enveloppe de 32 milliards de centimes, cet ouvrage permettra de traiter et de recycler les déchets et également de créer des emplois. Le président de l'APW a, dans son intervention, affirmé que «la protection de l'environnement est l'affaire de tous». Et d'ajouter que «ce qui se passe dans nos communes est ahurissant!» Il faut associer à ce combat, pour une meilleure propreté et donc une bonne hygiène, devait poursuivre le P/APW «les écoles, les collectivités locales et les associations». Comme il faudrait penser à l'organisation éventuelle de campagnes de sensibilisation. Le spécialiste de la question, l'inspecteur de l'environnement, a fait part de plusieurs projets existants. Ainsi, une enveloppe de 300 millions de dinars est prévue pour le centre d'enfouissement et sept opérations sont inscrites pour les communes d'Aghrib, Akerrou, Aït Chafaâ, Tigzirt, Azeffoun, Iflissen et Mizrana. Par ailleurs, un cadastre du littoral de la Kabylie maritime, depuis les «frontières» avec la wilaya de Boumerdès jusqu'aux limites de la wilaya avec Béjaïa, existe en projet. L'inspecteur reviendra longuement pour dire qu'il faut développer une démarche afin d'encourager la filière de récupération des déchets. Le problème de la décharge de Tigzirt, située à Tifri, programmée pour devenir une décharge contrôlée et rejetée par les habitants qui exige sa fermeture, a été également noté. Enfin, pour la seule commune de Tizi Ouzou, il a été précisé qu'avec ses 120.000 habitants, la commune, produisant 8 à 10 kg de déchets par jour et par habitant, arrive à accumuler 8 à 9 tonnes de déchets quotidiennement. Par ailleurs, on a appris que Tigzirt achemine ses déchets vers la commune de Tizi Ouzou. Ces agressions de l'environnement qui ne peuvent être supportées longtemps encore, intéressent tout un chacun. Le premier geste du citoyen reste la discipline. Le fameux sachet poubelle introduit un certain temps, gagnerait à revenir, avec cependant une réserve : la matière doit être biodégradable.