Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), section de Tizi Ouzou met déjà la pression. En effet, les enseignants de l'université Mouloud Mammeri, las des promesses et excédés par le marasme qui ronge leur structure exigent désormais, le départ du recteur et de tout son staff. Cette exigence a été rendue publique hier, lors du meeting organisé par la section locale du Cnes devant le rectorat de l'Ummto. Ce meeting organisé avec l'appui et le soutien de la Coordination locale des étudiants (CLE) et du Snappap a été une occasion pour le Cnes de mettre à nu «le laisser-aller, l'irresponsabilité et la gabegie» qui règnent à l'université de Tizi Ouzou. Les syndicalistes qui ont énuméré tous les maux qui ne cessent de miner l'Ummto ont dénoncé également la tentative du recteur «de diaboliser les élus syndicaux et d'empêcher que soit mis un terme au règne d'un groupe, fonctionnant comme un clan et qui a mené l'université dans une situation de marasme jamais égalée». Ainsi, les enseignants ont relevé que le recteur a attendu la rentrée universitaire 2003-2004 pour entamer les travaux de restauration des blocs endommagés par le séisme du 21 mai et par conséquent, l'énième report des examens du deuxième semestre de l'année révolue. A ce titre, le Cnes indique qu'il avait «demandé par écrit à la tutelle, depuis début août, la révocation du recteur, comme il a exprimé au recteur lui-même le souhait de sa démission, non pas sous l'effet de quelque coup de tête, mais sur la base d'un bilan sérieusement fondé et argumenté». Dans ce sens, le Cnes conformément à la décision de son AG du 8 septembre dernier, menace de bloquer le démarrage de l'année universitaire 2003-2004 «dans le cas où l'équipe de la direction actuelle serait encore maintenue en poste d'ici à la fin du parachèvement de l'année 2002 - 2003».