Les locaux des boucheries d'Alger n'affichaient pas un engouement de la part des acheteurs qui sont vite dissuadés par les prix des viandes, en raison d'une forte hausse enregistrée ces deux derniers mois que les professionnels imputent essentiellement à une baisse de l'offre. La tournée effectuée dans les marchées et les boucheries de la capitale a permis de constater cette fièvre des prix qui touche pratiquement toutes sortes de viande. Ainsi, hormis les quelques acheteurs qui n'hésitent pas à puiser dans leur bourses pour s'offrir une belle tranche de filet ou du gigot, d'autres se contentent uniquement d'observer les différents types de viandes étalées, à des prix hors de portée du consommateur moyen. «Je ne peux me permettre d'acheter de la viande une fois par semaine, parce cela risque de grever mon budget vu mes nombreuses dépenses quotidiennes», a affirmé Hassan, un père de famille rencontré au marché couvert de Birkhadem. Ce citoyen se dit «étonné» de voir la flambée brusque des prix des viandes, que ce soit rouge ou blanche, alors que d'habitude les jours qui suivent les fêtes de l'Aïd El Adha, les prix connaissent rarement une hausse.