Le congrès extraordinaire ne sera pas organisé avant la deuxième quinzaine du mois d'octobre. Les militants de base FLN de la région Est du pays, réunis au siège de la mouhafada de Souk-Ahras ont dénoncé l'appel lancé par Abdelaziz Belkhadem, chef de file du «mouvement de redressement du FLN». Réunis en présence des membres du bureau politique sous la présence du Dr.Abderazzak Dahdouh, ces militants ont dénié au chef de la diplomatie le droit de parler au nom du FLN. «De quel droit appelles-tu des militants légitimes à déserter le parti alors que toi-même tu n'es pas légitime» ont-ils demandé au chef de la diplomatie algérienne dans un communiqué transmis à notre rédaction et signé par Sadek Bouguetaya, membre du comité central. Le bureau du «mouvement de redressement» présidé par Belkhadem a lancé un appel à tous les militants des différentes structures, des assemblées élues, organisations, associations et institutions à «rejoindre rapidement le mouvement de redressement». En outre, dans un entretien publié par le journal arabophone El Bilad, le coordonnateur général «du mouvement» a appelé, à la tenue d'un «congrès réunificateur» pour préserver le parti. Belkhadem a précisé que le congres réunificateur «est ouvert à l'actuel secrétaire général et au staff dirigeant issu du 8e congrès et à tous ceux qui ont été marginalisés et exclus lors de ce congrés et même avant''. Le communiqué des militants de base de la région Est se veut donc une réponse et une «dénonciation» de cet appel. «Nous savons que tu n'est pas membre du comité central depuis le 7e congrès et tu as quitté le bureau politique avant l'organisation du congrès» ont-ils rappelé à Belkhadem avant de menacer «nous dévoilerons autre chose quand le moment opportun viendra». Abondant dans la même logique, Saadi abdelkader, membre du bureau politique a indiqué: l'action de Belkhadem est un coup d'épée dans l'eau» précisant que le chef de la diplomatie algérienne «n'est qu'un croupion à la solde du clan présidentiel». S'agissant du congrès extraordinaire la même source a ajouté qu'«il ne sera pas organisé avant la deuxième quinzaine du moi d'octobre» Il reste que la tranquillité apparente observée par les protagonistes de la crise du FLN, depuis quelques jours, n'est-elle pas annonciatrice d'une grande tempête? Il est évident que la fièvre affichée durant cet été ne sera pas sans lendemains.