Dans son allocution d'ouverture de la 2e session bilatérale algéro-sud-africaine, Bouteflika met l'accent sur la coopération Sud-Sud. Lors de la deuxième étape de sa visite d'Etat en Afrique du Sud, le Président Bouteflika et son homologue sud-africain Thabo Mbeki ont procédé, hier, à Pretoria, à l'ouverture des travaux de la 2e session de la haute commission bilatérale algéro-sud-africaine et ce, après avoir observé une minute de silence à la mémoire des Algériens morts le 17 octobre 1961 à Paris. Plusieurs accords de partenariat, touchant à différents domaines seront signés en complémentarité de ceux ratifiés lors de la première session de la haute commission tenue à Alger en septembre 2000. Les discours des deux présidents ont été identifiés comme des axes d'orientation pour les hommes d'affaires des deux pays. Thabo Mbeki avait insisté, pour sa part, sur cinq domaines qu'il avait qualifiés de «critiques». Il s'agit du commerce, de l'agriculture et de la pêche, des transports, de l'énergie et des mines et enfin de l'informatique et des télécommunications. Le discours d'ouverture de Bouteflika a été, en revanche, particulièrement marqué par sa volonté de voir les opérateurs économiques algériens «s'appuyer sur le partenariat avec leurs homologues sud-africains» pour que les marchés d'Afrique leur soient désormais accessibles. Les Sud-Africains sont appelés, par ailleurs, «à mettre à profit le nouveau cadre législatif» ainsi que «la série de réformes économiques qui visent à promouvoir l'initiative privée», afin de venir investir en Algérie. Ils sont également invités à se joindre au projet du gazoduc algéro-nigérian. Selon le président, les Sud-Africains «pourraient trouver un intérêt à se joindre à leurs partenaires algériens et nigérians qui sont d'ores et déjà engagés dans un vaste projet structurant destiné à relier les deux pays par un gazoduc, à parachever la route transsaharienne Alger-Lagos, et à interconnecter leur réseau de télécommunications». Bouteflika souhaite, en outre, que les opérateurs économiques s'engagent «sur un programme d'actions concret destiné précisément à accroître de manière substantielle (les) échanges économiques et commerciaux» entre les deux pays. Les domaines de l'énergie, des mines, de la chimie, de la pharmacie, des services, de l'agriculture et de l'agroalimentaire offrent, selon Bouteflika, de larges possibilités d'accroître les échanges économiques. Le Président ambitionne donc, de «faire du partenariat algéro-sud-africain un exemple de coopération Sud-Sud au service de l'intégration africaine». L'échange d'expériences et d'informations, de même que le transfert de technologie constituent, selon lui, des «domaines dans lesquels (les deux pays) peuvent et doivent mettre en place un réseau fiable destiné à servir de lien permanent entre (leurs) communautés scientifiques».