Les dernières péripéties de la crise qui secoue depuis des semaines le FLN au plus haut sommet de l'appareil a finalement incité la presse internationale, notamment française et arabe, à leur consacrer ses commentaires. Sous le titre «Le FLN est interdit de tenir son congrès extraordinaire», le quotidien français Le Monde considère que «l'épreuve de force engagée entre le président Bouteflika et son ancien bras droit, Ali Benflis, dans la course à l'élection présidentielle d'avril 2004, s'est singulièrement durcie au cours de ces dernières quarante-huit heures». Le journal s'interroge par la suite sur le fait de savoir si le FLN maintiendra-t-il ou non sa décision de tenir son congrès extraordinaire, et dans quel lieu pourra-t-il organiser la rencontre de ses délégués? «Duel au sommet Bouteflika-Benflis», relève, de son côté, Le Figaro qui remarque que «six mois avant l'élection présidentielle (...), le pays est secoué par les soubresauts d'une campagne précoce». Et d'ajouter que «sur la ligne de départ, Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis, son premier ministre limogé en mai dernier, monopolisent la scène médiatique, comme si le jeu était déjà fermé». Quand au quotidien Libération, il rappelle, sous la plume de José Garçon, qu' «il y a quelques semaines déjà, cette rivalité avait semblé atteindre un point de non-retour quand, pour la première fois, le sang avait coulé entre les partisans des deux clans du FLN qui se disputent cette investiture». La presse arabe, pour sa part, s'interroge sur les prochaines phases de ce feuilleton qui augure de mauvais jours pour le pays. Ainsi, Acharq Al Awsat, sous le titre «Le FLN retire ses ministres du gouvernement et des sources prédisent des décisions similaires au Parlement et aux assemblées locales», écrit que l'affrontement entre les deux parties a atteint une «étape cruciale», (....) qui pourrait conduire au gel des activités de ce parti (FLN) et la fermeture de ses permanences». Auquel cas, cela pousserait, selon le journal, «les deux candidats rivaux à se présenter en indépendants». Enfin, Al Watan Al Arabi a estimé qu' «après le retrait du gouvernement des ministres du FLN, la crise politique s'amplifie entre ce dernier et Bouteflika». D'après ce quotidien, qui se réfère à des analystes politiques des affaires algériennes, «dans sa quête pour un deuxième mandat, Bouteflika a besoin de l'appui du FLN qui dispose d'une large base populaire».